Quand la Constante qui devient une variable

SETAL.NET - La seule constante au Pds, c’est Abdoulaye Wade, disait-on dans ce parti. Personne n’osait se mesurait au pape du sopi qui était vénéré par tous ses militants. Mais la défaite du 25 mars a effrité cette marque déposée et la constante est en train de devenir une variable.


Wade le seigneur. Le vénéré. Le beau. Le messie. Le seul. L’unique. Bref, la constante qui malgré les valeurs que peuvent prendre les variables restera toujours égale à elle-même. Il fait la pluie et le beau temps. Tout le monde lui mange à la main. Il est le chauffeur, l’apprenti chauffeur, le passager et même le policier raquetteur. Rien ne lui échappe. Il fait. Defait. Nomme. Gomme. Mais ce temps semble révolu. Depuis la raclée du 25 mars dernier, le mythe s’effrite. Il est descendu de son piédestal. Retranché dans une maison prêtée par un de ses anciens ministres, il continue à recevoir la visite des militants. Mais faut-il le préciser, ces derniers ne sont intéressés que par les billets qu’ils peuvent soutirer du vieux opposant devenu président avant de revenir à ses vieilles amours. Ceux qui le peignaient comme Zeus ne donnent plus signe de vie. Ses alliés aux yeux de qui le père de Karim Wade n’était pas une personne du troisième âge, ne daignent même plus lui envoyer un sms pour s’enquérir de son état de santé. Pis, son parti connait une fronde. Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye, Mamadou Seck, Moussa Sy entre autres responsables se sont ligués pour casser ce qui reste du mythe. Du bâtisseur. Rien n’est plus comme avant. « Le parti n’appartient plus à Abdoulaye Wade », lâche Moussa Sy. L’autorité de l’homme du 19 mars 2000 est remise en question dans « son » propre bien. Le bébé qu'il a vu naitre. Wade n’est plus la constante. Il est devenu une variable. Changeable. Et jetable.

Abdou Khadre Cissé

Vendredi 13 Avril 2012 15:38

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