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Quand le ministre du budget dit "niet" au FMI

Le Fonds Monétaire International (FMI) ne peut rien imposer au gouvernement souverain du Sénégal. C'est en substance ce qu'a déclaré récemment le ministre délégué au près du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget.


Mouhamadou Makhtar Cissé s'exprimait lors de sa première rencontre avec la presse nationale depuis sa nomination dans le gouvernement dirigé par le premier ministre Aminata Touré. Cette phrase choc prononcée par M. Cissé à failli ainsi échappé à notre attention.

"Nous jeunes cadres sénégalais, on ne peut pas accepter que des étrangers nous dictent ce que nous devons faire", a souligné Mouhamadou Makhtar Cissé. Selon l'ancien Directeur Général des Douanes sénégalaises, "les fonctionnaires du FMI ne servent que de conseillers à nos Etats, ni plus, ni moins".

 Dans la foulée, il a notamment déclaré qu'en 2013, lors d'âpres négociations à Washington avec le FMI sur le déficit budgétaire du Sénégal que cette institution financière voulait plafonner à 4,6% pour cette année, lui et ses collaborateurs se  sont battus, sur instruction du Président Macky Sall, pour que ce déficit puisse atteindre le taux de 4,9%.

 "L'intérêt, c'est que, avec 4,9%, on a une plus grande capacité pour investir . C'était l'enjeu", a-t-il précisé. Ce taux de déficit de 4,9%, obtenu de haute lutte, correspond, a-t-il ajouté, à la rondelette somme de 396 milliards de FCFA.

 En outre, il a annoncé que les ressources de l'Etat du Sénégal pour 2014, s'équilibre en recette et en dépense à la somme de 2 mille 732 milliards de FCA. En ce qui concerne les investissements pour l'année 2014, le ministre à rappelé que l'option prise par le gouvernement est de miser davantage sur ses propres ressources.

C'est la raison pour laquelle, sur un budget d'investissement prévisionnel de 942 milliards de FCFA pour cette année, le ministre du budget à indiqué que l'Etat y a ses ressources propres estimées à quelque 577 milliards de FCFA.

"De plus en plus, l'option du Président de la République, c'est de compter sur nos ressources propres pour pouvoir financer nos investissements. Nous n'avons que 365 milliards à rechercher au près des partenaires techniques et financiers", a-t-il conclu.

SETAL.NET; setal@setal.net

Samedi 11 Janvier 2014 - 08:58










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