Monsieur le Premier ministre,
Nos cœurs et nos consciences sont meurtris par une série de meurtres commis sur nos compatriotes de la diaspora au cours de ce premier semestre de l’année 2018.
La montée du populisme en Europe suite aux dérèglements géopolitiques observés dans le monde, notamment au Moyen Orient avec la Syrie comme épicentre, mais aussi en Afrique avec l’implosion de l’Etat en Libye au lendemain de la chute et de l’assassinat de Mouammar Khadafi a engendré un sentiment de grande insécurité dans les milieux de l’émigration sénégalaise.
IdyDiene, un vendeur ambulant sénégalais de 54 ans a été tué par balles le 5 mars dernier en Italie. En Espagne, 10 jours plus tard, Ousseynou Mbaye, un immigré basé à Madrid, a succombé à ses blessures causées par un projectiletandis que Mambaye Ndiaye décédait, de son côté, la veille consécutivement à un harcèlement policier.
Ces faits, Monsieur le Premier ministre, ne sont, hélas, que les derniers en date. En effet, depuis plusieurs années déjà, des Sénégalais meurent de mort violente dans des proportions inquiétantes ailleurs dans le monde. C’est le cas aux Etats-Unis où, l’année dernière, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 avril 2017, un sénégalais du nom de Jeannot Mendy (32 ans) a été abattu dans l’Etat de l’Ohio aux Etats Unis dans son lieu de travail même.Nous pourrions encore citer ce compatriote de 36 ans, du nom d'Abou Sylla, qui a été tué par balle le lundi 10 octobre 2016 dans le Bronx à New York Citypar un jeune Américain. Ou encore Cheikh Amy Diop vivant à Central Falls, Rhode Island, poignardé, Mamadou NgomThialy tué par balle dans son lieu de travail ; la liste est longue…
Il était clair dès 2012, dans l’esprit de tout observateur averti, que les conséquences des dérèglements affecteraient en tout premier lieu celles et ceux qui n’ont, in fine, aucune responsabilité dans la commission des crimes et agressions barbares ayant entraîné la présente situation, c’est-à-dire les peuples africains. C’est au vu de ce qui précède que je souhaiterai être édifié sur ce qui suit :
Le gouvernement avait-il élaboré en son temps une politique appropriée pour anticiper sur les événements d’aujourd’hui ? Si tel n’a pas été le cas, quelle est la politique que le gouvernement a mise ou compte mettre en œuvre pour d’abord faire face à cette montée de xénophobie en Europe et ensuite organiser et accompagner nos compatriotes pour plus de sécurité, mais également pour la sauvegarde et la préservation de leurs droits légitimes lorsque des événements tragiques comme ceux que nous venons de vivre en Italie et en Espagne se produisent ?
Monsieur le Premier Ministre,
Nos compatriotes de la diaspora sont en général très amères vis à vis de nos diplomates en poste dans nombre de pays d’émigration sénégalaise. Il m’est revenu que beaucoup de ses personnels n’auraient pas reçu la formation nécessaireà leur mission. Ils n’auraient pas non plus l’expérience parce que récemment recrutés sur des bases purement politiciennes. Mais, quel que soit le cas de figure, n’est-il pas venu le temps d’apporter toute la formation requise à ces personnels pour que des services de qualité soient offerts à tous moments et partout à nos compatriotes de la diaspora ?C’est le minimum qu’à mes yeux l’Etat devrait faire pour, somme toute, retourner l’ascenseur à une communauté qui apporte annuellement plus de 1000 milliards de cfa à notre économie soit beaucoup plus que l’aide publique au développement.
Ce 18 mars 2018
Nos cœurs et nos consciences sont meurtris par une série de meurtres commis sur nos compatriotes de la diaspora au cours de ce premier semestre de l’année 2018.
La montée du populisme en Europe suite aux dérèglements géopolitiques observés dans le monde, notamment au Moyen Orient avec la Syrie comme épicentre, mais aussi en Afrique avec l’implosion de l’Etat en Libye au lendemain de la chute et de l’assassinat de Mouammar Khadafi a engendré un sentiment de grande insécurité dans les milieux de l’émigration sénégalaise.
IdyDiene, un vendeur ambulant sénégalais de 54 ans a été tué par balles le 5 mars dernier en Italie. En Espagne, 10 jours plus tard, Ousseynou Mbaye, un immigré basé à Madrid, a succombé à ses blessures causées par un projectiletandis que Mambaye Ndiaye décédait, de son côté, la veille consécutivement à un harcèlement policier.
Ces faits, Monsieur le Premier ministre, ne sont, hélas, que les derniers en date. En effet, depuis plusieurs années déjà, des Sénégalais meurent de mort violente dans des proportions inquiétantes ailleurs dans le monde. C’est le cas aux Etats-Unis où, l’année dernière, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 avril 2017, un sénégalais du nom de Jeannot Mendy (32 ans) a été abattu dans l’Etat de l’Ohio aux Etats Unis dans son lieu de travail même.Nous pourrions encore citer ce compatriote de 36 ans, du nom d'Abou Sylla, qui a été tué par balle le lundi 10 octobre 2016 dans le Bronx à New York Citypar un jeune Américain. Ou encore Cheikh Amy Diop vivant à Central Falls, Rhode Island, poignardé, Mamadou NgomThialy tué par balle dans son lieu de travail ; la liste est longue…
Il était clair dès 2012, dans l’esprit de tout observateur averti, que les conséquences des dérèglements affecteraient en tout premier lieu celles et ceux qui n’ont, in fine, aucune responsabilité dans la commission des crimes et agressions barbares ayant entraîné la présente situation, c’est-à-dire les peuples africains. C’est au vu de ce qui précède que je souhaiterai être édifié sur ce qui suit :
Le gouvernement avait-il élaboré en son temps une politique appropriée pour anticiper sur les événements d’aujourd’hui ? Si tel n’a pas été le cas, quelle est la politique que le gouvernement a mise ou compte mettre en œuvre pour d’abord faire face à cette montée de xénophobie en Europe et ensuite organiser et accompagner nos compatriotes pour plus de sécurité, mais également pour la sauvegarde et la préservation de leurs droits légitimes lorsque des événements tragiques comme ceux que nous venons de vivre en Italie et en Espagne se produisent ?
Monsieur le Premier Ministre,
Nos compatriotes de la diaspora sont en général très amères vis à vis de nos diplomates en poste dans nombre de pays d’émigration sénégalaise. Il m’est revenu que beaucoup de ses personnels n’auraient pas reçu la formation nécessaireà leur mission. Ils n’auraient pas non plus l’expérience parce que récemment recrutés sur des bases purement politiciennes. Mais, quel que soit le cas de figure, n’est-il pas venu le temps d’apporter toute la formation requise à ces personnels pour que des services de qualité soient offerts à tous moments et partout à nos compatriotes de la diaspora ?C’est le minimum qu’à mes yeux l’Etat devrait faire pour, somme toute, retourner l’ascenseur à une communauté qui apporte annuellement plus de 1000 milliards de cfa à notre économie soit beaucoup plus que l’aide publique au développement.
Ce 18 mars 2018