Qui est Belmohktar, le cerveau présumé de la prise d'otages en Algérie ?

Les assaillants disent être sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, un redoutable terroriste âgé de 40 ans. Ce chef historique d'Al-Qaïda au Maghreb a commencé "sa carrière" en Afghanistan à 19 ans.


"L'un des seigneurs de guerre les plus réputés du Sahara". C'est ainsi que Stephen Ellis, professeur au Centre d'études africaines de Leyde, aux Pays-Bas, décrit Mokhtar Belmohktar.  Surnommé "le Borgne" en raison d'un œil perdu au combat en Afghanistan contre l'armée soviétique, Belmokhtar est l'un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, un des piliers d'Aqmi.
 
Agé de 40 ans, cet Algérien se présente lui-même comme un djihadiste précoce. Dans une rare interview diffusée en 2007, il affirme s'être rendu en Afghanistan à l'âge de 19 ans pour y acquérir une formation au combat. Son retour en Algérie en 1992 coïncide avec le lancement de sa « carrière » de djihadiste. Il combat d'abord durant la guerre civile algérienne au sein du Groupe islamique armé (GIA) puis participe à la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Avec ce groupe, il élargit progressivement ses opérations dans différents pays du Sahel.

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Un brigand des sables
   
Mokhtar Belmohktar fait assez rapidement allégeance à Al Qaïda et devient le représentant de la nébuleuse islamiste en Afrique du Nord sous l'appellation d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon les services secrets occidentaux, il est déjà soupçonné d'implication dans l'enlèvement de 32 touristes européens en 2003, dans les négociations en 2008 pour la libération de deux Autrichiens et dans les négociations en 2009 pour la libération de deux Canadiens.
 
Au-delà de son implication dans les enlèvements, il est réputé pour être l'un des plus importants "gangsters djihadistes" du Sahara. Fournisseur d'armes aux groupes islamistes, Mokhtar développe également le trafic de cigarettes, ce qui lui vaut le surnom de "Mister Marlboro" au sein des populations locales. Ses diverses activités de contrebande lui ont permis de nouer des liens étroits avec les communautés touarègues, notamment avec les combattants qui ont participé au printemps 2012 à l'offensive pour la  prise du nord du Mali avec leurs alliés islamistes. Pour asseoir son influence dans la région, il aurait notamment pris des Touarègues pour épouses.
 
En juin dernier, une chaîne de télévision algérienne avait affirmé qu'il avait été tué dans des combats entre islamistes et séparatistes touaregs à Gao, dans le nord du Mali. Mais l'un de ses collaborateurs a par la suite démenti sa mort. Ce même associé a annoncé en décembre que Mokhtar Belmokhtar  avait quitté Aqmi pour créer son propre groupe. Reste que malgré leurs divergences, les chefs islamistes continuent de vouloir internationaliser le conflit, comme le laisse à penser cette prise d'otages de dizaines d'Occidentaux dans le sud de l'Algérie. Certains spécialistes y voient une tentative de surenchère entre le groupe de Mokhtar et le groupe d'Abou Zeid, l'extremiste qui détient la plupart des otages français. 


"L'un des seigneurs de guerre les plus réputés du Sahara". C'est ainsi que Stephen Ellis, professeur au Centre d'études africaines de Leyde, aux Pays-Bas, décrit Mokhtar Belmohktar.  Surnommé "le Borgne" en raison d'un œil perdu au combat en Afghanistan contre l'armée soviétique, Belmokhtar est l'un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, un des piliers d'Aqmi.
 
Agé de 40 ans, cet Algérien se présente lui-même comme un djihadiste précoce. Dans une rare interview diffusée en 2007, il affirme s'être rendu en Afghanistan à l'âge de 19 ans pour y acquérir une formation au combat. Son retour en Algérie en 1992 coïncide avec le lancement de sa « carrière » de djihadiste. Il combat d'abord durant la guerre civile algérienne au sein du Groupe islamique armé (GIA) puis participe à la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Avec ce groupe, il élargit progressivement ses opérations dans différents pays du Sahel.

Un brigand des sables
   
Mokhtar Belmohktar fait assez rapidement allégeance à Al Qaïda et devient le représentant de la nébuleuse islamiste en Afrique du Nord sous l'appellation d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon les services secrets occidentaux, il est déjà soupçonné d'implication dans l'enlèvement de 32 touristes européens en 2003, dans les négociations en 2008 pour la libération de deux Autrichiens et dans les négociations en 2009 pour la libération de deux Canadiens.
 
Au-delà de son implication dans les enlèvements, il est réputé pour être l'un des plus importants "gangsters djihadistes" du Sahara. Fournisseur d'armes aux groupes islamistes, Mokhtar développe également le trafic de cigarettes, ce qui lui vaut le surnom de "Mister Marlboro" au sein des populations locales. Ses diverses activités de contrebande lui ont permis de nouer des liens étroits avec les communautés touarègues, notamment avec les combattants qui ont participé au printemps 2012 à l'offensive pour la  prise du nord du Mali avec leurs alliés islamistes. Pour asseoir son influence dans la région, il aurait notamment pris des Touarègues pour épouses.
 
En juin dernier, une chaîne de télévision algérienne avait affirmé qu'il avait été tué dans des combats entre islamistes et séparatistes touaregs à Gao, dans le nord du Mali. Mais l'un de ses collaborateurs a par la suite démenti sa mort. Ce même associé a annoncé en décembre que Mokhtar Belmokhtar  avait quitté Aqmi pour créer son propre groupe. Reste que malgré leurs divergences, les chefs islamistes continuent de vouloir internationaliser le conflit, comme le laisse à penser cette prise d'otages de dizaines d'Occidentaux dans le sud de l'Algérie. Certains spécialistes y voient une tentative de surenchère entre le groupe de Mokhtar et le groupe d'Abou Zeid, l'extremiste qui détient la plupart des otages français.

Source sur TF1 News

Ibou Toure

Jeudi 17 Janvier 2013 13:39

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