Avec Mbokani, Jérémy Bokila a été un buteur décisif pour les Léopards dans cette CAN 2015. Avec Mbokani, Jérémy Bokila a été un buteur décisif pour les Léopards dans cette CAN 2015. © Reuters Auteur de deux buts depuis le début de la CAN 2015, l’attaquant congolais Jérémy Bokila (26 ans) a pris sa part dans le parcours des Léopards. Alors que ceux-ci s’apprêtent à affronter la Côte d’Ivoire mercredi soir à Bata (20 heures) en demi-finale, le joueur du Terek Grozny réaffirme l'ambition de la RDC : remporter le trophée, comme en 1968 et 1974. Interview. Jeune Afrique : La RDC en demi-finale, c’est une des sensations de la CAN. Avez-vous déjà réussi votre tournoi ? Jérémy Bokila : C’est très bien d’être arrivé jusqu’en demi-finale. N’oubliez pas que la RDC s’est qualifiée en tant que meilleure troisième, et qu’au premier tour, on ne fait que des matches nuls ! Alors, on peut effectivement dire que la RDC a déjà réussi sa CAN. Mais on avait l’ambition d'arriver ici. Et aujourd’hui, alors que nous allons affronter la Côte d’Ivoire, l’objectif, c’est de rapporter la coupe à Kinshasa ! Vous savez malgré tout que la Côte d’Ivoire est le favori de beaucoup de monde, même si vous l’avez battue (4-3) en qualifications à Abidjan (1-2 à Kinshasa)… Mais c’est normal que les gens disent que la Côte d’Ivoire est favori ! C’est une des meilleures équipes d’Afrique. On la respecte, comme elle nous respecte, mais nous n’avons pas peur. À ce niveau de la compétition, ce sera très ouvert. Cela se jouera sans doute à pas grand-chose. Cette sélection congolaise est finalement toute récente, avec beaucoup de nouveaux joueurs, dont vous, et un sélectionneur, Florent Ibenge, dont la cote ne cesse de grimper… J’étais venu en sélection une première fois en 2012… Je suis revenu en septembre dernier. Et c’est vrai que le coach a su apporter quelque chose de nouveau. Il y a des anciens, des jeunes, et ça marche. Ibenge est quelqu’un de très rigoureux, qui nous demande beaucoup. Il veut qu’on joue bien, et que tout le monde fasse son travail défensif. Tactiquement, il est très exigeant. L’ambiance est bonne, et les résultats suivent. Moi, avant le match contre le Congo, je n’avais jamais été titularisé. Mais je n’ai rien dit, j’ai bossé, j’ai gagné ma place. Le coach fait jouer la concurrence, il ne fait pas de cadeaux. Depuis le début de la CAN, la RDC a toujours été menée au score… C’est vrai. On a toujours réussi à revenir. Mais on joue un peu avec le feu. Si tu marques en premier, ça peut te donner un avantage. Contre un adversaire comme la Côte d’Ivoire, il vaudrait mieux ne pas être mené au score… Le président de la république Joseph Kabila est arrivé en Guinée Equatoriale, où il assistera à la demi-finale. Quel discours a-t-il tenu aux joueurs ? Il a tenu à nous féliciter et à nous encourager. Comme tous les Congolais, il rêve que la CAN revienne à Kinshasa. C’est un vrai supporter. Il a déjeuné avec nous mardi midi, il a assisté à notre entraînement l’après-midi. Sa présence prouve que les Congolais croient en nous. On ne veut pas les décevoir ! jeuneafrique.com