L’immixtion de Wade dans les affaires du pays, suite à la convocation de son fils, risque de lui coûter cher. Du moins si le nouveau régime suit le regard du Rassemblement national démocratique (Rnd). Dans un communiqué rendu public, hier, Dialo Diop et compagnie ont brandi la haute trahison contre l’ancien président pour ses aveux et faits contraires à la mission que le Peuple sénégalais lui avait confié au soir du 19 mars 2000. «Il est nécessaire et urgent que la nouvelle équipe dirigeante prenne des initiatives hardies et des mesures appropriées pour épargner au pays les mésaventures subies lors de la première alternance trahie», argue le Rdn. Le Secrétariat exécutif du parti «réitère l’exigence formulée par le Comité directeur extraordinaire du 26 août 2012, de traduire l’ex-président Wade devant la Haute cour de justice pour double haute trahison». La première, à une échelle nationale, est «constituée par son aveu public d’avoir financé la rébellion armée séparatiste du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), au mépris de son serment de préserver l’intégrité territoriale». La seconde quant à elle, ferait suite à la «honteuse mission à Benghazi pour le compte des agresseurs de l’Organisation du traité Nord-Atlantique (Otan) contre la Libye du Colonel Mohamar Ghadafi», martèle le Rdn. Dans un autre registre, le Rnd invite les députés à adopter une posture républicaine en effaçant le legs des législatures précédentes sous le magistère de Wade. Parmi ce mauvais héritage : «la loi Ezzan et d’autres lois scélérates».