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Rama Yade rejoint les radicaux opposés au soutien à Sarkozy

Le 112ème congrès national du Parti radical devait sans surprise adopter la motion de soutien à Nicolas Sarkozy, mais l'ancienne secrétaire d'Etat a, comme quatre fédérations, rejeté cette ligne. Jean-Louis Borloo n'ira, lui, pas à Villepinte.


Rama Yade rejoint les radicaux opposés au soutien à Sarkozy
Cela faisait tellement peu de doute que Jean-François Copé l'avait annoncé mercredi: Jean-Louis Borloo sera à Villepinte pour le grand meeting de Nicolas Sarkozy. Mais parce que le patron de l'UMP savait que Jean-Louis Borloo est le roi du revirement, il avait tout de même pris soin d'ajouter "a priori". 

Bien lui en a pris puisque la direction du parti radical vient d'annoncer, ce samedi, que l'ancien ministre ne se rendrait finalement pas au meeting. Ce qui ne présage pas d'un soutien pour la présidentielle, avait-il précisé vendredi sur Europe 1.

La question du soutien des radicaux à Nicolas Sarkozy est d'ailleurs la question explosive que doit trancher ce samedi le parti. Et l'on pensait l'affaire pliée. La motion du secrétaire général, Laurent Hénart, devait être approuvée par tous les cadres, et les protestations de quelques micro-fédérations n'y changeraient rien. 

Patatras! Rama Yade est venue gâcher la fête sarkozyste. L'ancienne secrétaire d'Etat a expliqué au Monde.fr qu'elle ne pouvait se résoudre à soutenir Nicolas Sarkozy:"En 2007, Nicolas Sarkozy dictait le tempo, imposait les débats. Aujourd'hui, nous avons le sentiment, nous, les républicains, d'avoir le pistolet du FN sur la tempe." Les propos sur les civilisations ou sur la nature national-socialiste du FN, tenus par Claude Guéant, ne sont pas passés. 

C'est un coup dur pour Nicolas Sarkozy, qui espérait s'afficher avec de nouveaux soutiens sur la scène de Villepinte. Au lieu de cela, il devra se contenter des modestes ralliés, que sont Frédéric Nihous ou Christine Boutin. 

"Il n'y a aucune raison de choisir Nicolas Sarkozy plutôt qu'un autre"

C'est aussi un coup dur pour le parti radical, qui n'avait finalement trouvé qu'une unité de façade autour de la candidature de Jean-Louis Borloo. Le choix d'un nouveau champion dans la course élyséenne, après le retrait de Borloo, risque d'accroître les divisions. 
Dominique Paillé a toujours eu l'air tenté par un retour au centre du côté de François Bayrou. Rama Yade disait fin janvier avoir des "points communs" avec le candidat centriste. Il suffirait que ces deux-là franchissent le pas pour que, dans la foulée, la base les suive. 
Car, avant même un tel scénario, quatre fédérations se sont rebellées contre le scénario établi d'un ralliement à Sarkozy. Celles de la Haute-Garonne, de l'Ariège, du Val-de-Marne et du Tarn-et-Garonne, ont rédigé un texte intitulé "Non à la pensée unique! Débattons et adoptons la motion Debout et Conquérant".  

Elles affirment, dans ce texte soumis au vote ce samedi, que "les valeurs essentielles qui fondent la famille radicale ne se retrouvent pas clairement exprimées dans les programmes jusque-là défendus par les différents candidats. Dans ces conditions, il n'y a aucune raison de choisir Nicolas Sarkozy plutôt qu'un autre." 

A la tête de ce groupe d'irréductibles, Jean Iglesis, le président de la fédération de Haute-Garonne juge qu'"appeler à voter Sarkozy serait un retour en arrière et une allégeance à l'UMP" après avoir donné un "signe fort d'indépendance" en la quittant le 16 mai 2011. "L'objet de notre motion est de préserver l'unité du Parti radical", assure-t-il. 

Il va même plus loin et assume un dialogue ouvert dans son département de la Haute-Garonne avec le MoDem de François Bayrou pour "former une force centrale à l'avenir". 

"Notre motion pèse plus qu'il ne parait sur le papier"

Autre voix du groupe: Claude Doussiet, le président de la fédération radicale de l'Ariège, veut nuancer et parler de "contribution aux débats" en assurant que "l'heure n'est pas à la défiance mais au choix". C'est une motion "oui, si" avec "un si aussi gros que le oui" car il faut, selon lui, réclamer des conditions claires avant de soutenir un autre candidat.

Sans l'appui des cadres du parti, cette motion est ultra-minoritaire: "Nous sommes des nains à côté de celles de Paris et du Rhône", reconnaît Claude Doussiet.  

Toutes les grosses écuries radicales comme les Pyrénées-orientales et la Meurthe-et-Moselle (dont est originaire Laurent Hénart) sont en effet favorables au soutien à Nicolas Sarkozy.  

Mais Dorian Cathenoz, fraîchement devenu président de la fédération radicale du Val-de-Marne, affirme que leur motion "pèse plus qu'il n'y paraît sur le papier" et qu'elle "porte pas mal de sans-voix" parmi les adhérents radicaux. Dont les jeunes, qui ont décidé de présenter "une proposition de non-consigne de vote" lors du Congrès du 10 mars. 

Ne manque plus qu'à tout ce petit monde un leader. Rama Yade aura-t-elle le courage d'assumer ce rôle à quelques semaines des législatives, où elle est candidate et en délicate posture ?

L'Express


Bamba Toure

Samedi 10 Mars 2012 - 13:12





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