Cette manifestation organisée par le conseil régional des guides entre dans le cadre de la réalisation de leur programme régionale en tant que mouvement d'éducation et a pour objectif mettre à la disposition des jeunes les outils nécessaire pour faire face aux dangers de la vie. Ce week-end près de 1000 guides y sont attendues.
« Aujourd’hui c'est la violence, demain ce sera autre chose et le guidisme trouvera toujours une réponse pour les filles qui y adhèrent; une randonnée est un moyen d'expression comme tant d'autres que nous avons choisi pour faire entendre nos voix » déclare Catherine SARR la commissaire régionale des guides de Dakar.
Habituées à rester dans les cours des paroisses pour des séances de formation et de réflexion sur les maux de la cité ou pour des camps de formation pour une participation à la construction d’une société meilleure, les guides de la région de Dakar vont emprunter cette fois les artères de la ville de Dakar pour dire : « non aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles ».
Consciente de l’actualité du thème, la commissaire déclare qu’ « il ne se passe pas un jour sans qu'on parle de viol, de pédophilie, de violences sur une femme...et nous sommes un mouvement de filles. Les filles que nous encadrons doivent pouvoir être informées, conscientisées et poussées à sensibiliser leur entourage sur ce phénomène. Elles doivent être imprégnées sur toutes les situations qui les concernent ».
Selon elle, « cette activité n'est que l'aboutissement d'un travail qui a commencé en paroisse par des enquêtes, une pétition, un document manuscrit et un film ».
Très touchée par l’initiative d’une telle activité et avec la fatigue qui se lisait sur son visage , elle poursuit pour montrer les résultats attendus en ces termes : « c'est qu'au sortir de cette activité nos jeunes comprennent le phénomène des violences, qu'elles puissent en parler, qu'elles puissent avoir les outils nécessaire pour faire face lorsqu'un cas se présente, mais surtout qu'elles aient une tribune pour exprimer leur point de vue à travers la randonnée et la déclaration qu'elles feront devant les autorités, afin qu'elles puissent être la voix de toutes ces femmes qui n'ont pas l'occasion d'exprimer leurs douleurs»
Ces guides toujours vêtues de tenue aux couleurs verte et blanche, symboles la verdure, de la savane et de la paix avec des foulards qui différent selon les localités, vont marquer leur engagement à rejoindre l’appel des évêques dans le message adressé aux fideles pour les inciter à prendre soins de leur environnement dans tout son ensemble.
Source seneglise.net