Les hauts faits d’armes du commissaire central de Dakar, Harouna Sy, durant la dernière campagne électorale risquent de lui valoir de sérieux ennuis. Le commissaire central de la police de Dakar, qui a choqué l’opinion lors des manifestations du M23 à la place de l’Indépendance en menant la charge contre des candidats à l’élection présidentielle, risque gros. Il fait en effet l’objet de poursuites de la part du procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de Dakar. Dans ce réquisitoire où le commissaire Sy est nommément cité, le procureur de la République, Ousmane Diagne, demande tout simplement son inculpation pour «entrave à l’administration de la justice». Mais du fait de son statut d’officier de police judiciaire, Harouna Sy ne peut comparaître que devant la Cour d’appel de Dakar. C’est ainsi que le Procureur de Dakar a demandé un ordre de poursuite à la hiérarchie policière contre Haouna Sy. Le commissaire Sy pourrait alors faire face aux juges dans un avenir proche.
Les faits qui lui valent ces poursuites sont directement liés à la mort de l’étudiant Mamadou Diop. Suite à cette mort, Haouna Sy avait diligenté une enquête qui avait conclu à un «accident de la circulation» impliquant «une voiture de type Mercedes». Malgré les images diffusées par les chaînes de télévision, le Commissaire central de Dakar a persisté dans cette voie avant de transmettre le dossier à la section de circulation de la Police.
Pas du tout convaincu par le sérieux de cette enquête, le Procureur Ousmane Diagne a dessaisi la police centrale de Dakar au profit de la Division des investigations criminelles (Dic). Et c’est cette dernière qui vient de livrer le fin mot de l’histoire en concluant que la mort de l’étudiant Mamadou Diop résulte bel et bien du dérapage meurtrier du «Dragon noir», ce camion de la police équipé d’une lance eau. Le Parquet de Dakar estime que le commissaire Harouna Sy a cherché délibérément à fourvoyer l’enquête. C’est ce qui justifie la demande de poursuites pour «entrave à l’administration de la justice».
Mais Harouna Sy ne sera pas le seul à répondre de ses actes devant la Justice sénégalaise, puisque le procureur de la République a également ouvert une autre information judiciaire contre les supposés auteurs de ce meurtre. Sont visés les deux auxiliaires de police, le conducteur du «Dragon noir» étant poursuivi comme auteur principal tandis que le deuxième auxiliaire, qui manipulait la lance eau, se voit accusé de complicité. Mais décidé à faire punir toutes les personnes impliquées dans cette affaire, le Parquet de Dakar a également demandé des poursuites contre X. Histoire sans doute de remonter la chaîne de commandement.
mamewoury@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
Les faits qui lui valent ces poursuites sont directement liés à la mort de l’étudiant Mamadou Diop. Suite à cette mort, Haouna Sy avait diligenté une enquête qui avait conclu à un «accident de la circulation» impliquant «une voiture de type Mercedes». Malgré les images diffusées par les chaînes de télévision, le Commissaire central de Dakar a persisté dans cette voie avant de transmettre le dossier à la section de circulation de la Police.
Pas du tout convaincu par le sérieux de cette enquête, le Procureur Ousmane Diagne a dessaisi la police centrale de Dakar au profit de la Division des investigations criminelles (Dic). Et c’est cette dernière qui vient de livrer le fin mot de l’histoire en concluant que la mort de l’étudiant Mamadou Diop résulte bel et bien du dérapage meurtrier du «Dragon noir», ce camion de la police équipé d’une lance eau. Le Parquet de Dakar estime que le commissaire Harouna Sy a cherché délibérément à fourvoyer l’enquête. C’est ce qui justifie la demande de poursuites pour «entrave à l’administration de la justice».
Mais Harouna Sy ne sera pas le seul à répondre de ses actes devant la Justice sénégalaise, puisque le procureur de la République a également ouvert une autre information judiciaire contre les supposés auteurs de ce meurtre. Sont visés les deux auxiliaires de police, le conducteur du «Dragon noir» étant poursuivi comme auteur principal tandis que le deuxième auxiliaire, qui manipulait la lance eau, se voit accusé de complicité. Mais décidé à faire punir toutes les personnes impliquées dans cette affaire, le Parquet de Dakar a également demandé des poursuites contre X. Histoire sans doute de remonter la chaîne de commandement.
mamewoury@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien