Serigne Mbacké Ndiaye et les autres créent de la dissidence pour faire face à la redistribution des cartes. Dans ce mélodrame libéral, Farba Senghor, ancien chargé de la propagande du Pds, a rehaussé le thermomètre en parlant de «tricherie et tromperie». Ces attaques visent évidemment Oumar Sarr et Modou Diagne Fada qui gèrent pratiquement le Pds. Aliou Sow aussi a presque tourné le dos à ses frères depuis le départ de Wade. C’est le temps des enchères et du populisme, l’époque du positionnement face à un renouvellement inévitable de la direction du Parti démocratique (Pds). Nul n’entend jouer les faire-valoir, les montoirs sans gains prédéfinis. La stratégie est toute banale. On se présente comme un candidat à toutes les échéances internes et nationales pour s’offrir le minimum de rançon en soutenant finalement un autre candidat. Dans la dynamique de l’inévitable départ de leur secrétaire général, Abdoulaye Wade, des responsables libéraux affichent des dents longues pour satisfaire leurs appétits.
En effet, au moment du choix du successeur du Pape du Sopi à la tête du Pds, nul ne veut être ignoré. Pour ce faire, la trouvaille est dans la création de mouvements ou courants de pensée. A l’époque du puissant Abdoulaye Wade, distributeur suprême des privilèges, de tels actes étaient réprimés. Aujourd’hui, ce sont ces plus zélés collaborateurs qui s’opposent en interne de l’appareil du Pds. Le premier courant connu sous le nom de Koleuré (Fidélité), qui envisage son baptême le mardi prochain, est animé par l’ancien ministre, porte-parole du président de la République, Serigne Mbacké Ndiaye. Il n’ignore pas qu’un parti libéral ne s’accommode pas de courant de pensée. Au contraire, c’est une tradition socialiste. D’ailleurs, l’initiateur s’inspire de la gauche française. Le porte-parole de Abdoulaye Wade soutient «que ceci n’est rien d’autre que des idées convergentes» qu’il partage avec des frères de parti. «Surtout que les statuts et le règlement intérieur du Pds n’interdisent pas un courant. Je défie quiconque de me prouver que les textes du parti refusent la création d’un courant de pensée», affirme-t-il au téléphone. D’ailleurs, poursuit l’ancien ministre libéral, ce dernier a donné son «accord». Selon lui, l’incompréhension découle du fait que «personne n’a jamais tenté de créer un courant de pensée» à l’intérieur du Pds. «Nous sommes des frères. Il faut travailler à faire revenir cette solidarité. D’ailleurs, à Paris, Wade nous a demandé de faire l’unité dans la diversité. Il a donné son aval. D’après le règlement intérieur, seul le secrétaire général peut engager le parti», relève-t-il.
«Soutenir Karim sans complexe, si…»
Quoi qu’il en soit les enjeux sont électoraux. Chaque ponte libéral ne veut céder le manteau de statut de secrétaire général du parti pour devenir le candidat libéral à la prochaine élection présidentielle.
Même si Serigne Mbacké Ndiaye se réjouit de remobiliser des vieux Libéraux démotivés, son courant s’est dévoilé avec les militants de la Génération du concret de Karim. Et dans la quête d’un nouveau candidat à la tête du parti, le promoteur de Koleuré n’écarte pas de renoncer à sa candidature au profit d’une autre. «Nous réfléchissons sur le profil du candidat. Si nous devons soutenir Karim Wade, nous le ferons sans complexe», martèle-t-il. Le Libéral d’indiquer quelques critères à remplir pour convaincre son courant de pensée : «Il faut que la personne soit d’une bonne moralité, qu’elle soit acceptée par les militants du parti et les Sénégalais. Il faut également qu’elle ait de bonnes relations internationales.» Si jamais le candidat de Koleuré est battu à l’issue des élections du secrétariat général du Pds, Serigne Mbacké Ndiaye s’engage à respecter le verdict. Toutefois, lui et ses camarades ne baisseront pas les armes. Le choix du candidat du Pds à la prochaine élection présidentielle ne le laissera pas sans appétit. «Etre secrétaire général du parti ne signifie pas être le candidat du parti», prévient-il.
Écrit par Birame FAYE
Source: Le Quotidien
En effet, au moment du choix du successeur du Pape du Sopi à la tête du Pds, nul ne veut être ignoré. Pour ce faire, la trouvaille est dans la création de mouvements ou courants de pensée. A l’époque du puissant Abdoulaye Wade, distributeur suprême des privilèges, de tels actes étaient réprimés. Aujourd’hui, ce sont ces plus zélés collaborateurs qui s’opposent en interne de l’appareil du Pds. Le premier courant connu sous le nom de Koleuré (Fidélité), qui envisage son baptême le mardi prochain, est animé par l’ancien ministre, porte-parole du président de la République, Serigne Mbacké Ndiaye. Il n’ignore pas qu’un parti libéral ne s’accommode pas de courant de pensée. Au contraire, c’est une tradition socialiste. D’ailleurs, l’initiateur s’inspire de la gauche française. Le porte-parole de Abdoulaye Wade soutient «que ceci n’est rien d’autre que des idées convergentes» qu’il partage avec des frères de parti. «Surtout que les statuts et le règlement intérieur du Pds n’interdisent pas un courant. Je défie quiconque de me prouver que les textes du parti refusent la création d’un courant de pensée», affirme-t-il au téléphone. D’ailleurs, poursuit l’ancien ministre libéral, ce dernier a donné son «accord». Selon lui, l’incompréhension découle du fait que «personne n’a jamais tenté de créer un courant de pensée» à l’intérieur du Pds. «Nous sommes des frères. Il faut travailler à faire revenir cette solidarité. D’ailleurs, à Paris, Wade nous a demandé de faire l’unité dans la diversité. Il a donné son aval. D’après le règlement intérieur, seul le secrétaire général peut engager le parti», relève-t-il.
«Soutenir Karim sans complexe, si…»
Quoi qu’il en soit les enjeux sont électoraux. Chaque ponte libéral ne veut céder le manteau de statut de secrétaire général du parti pour devenir le candidat libéral à la prochaine élection présidentielle.
Même si Serigne Mbacké Ndiaye se réjouit de remobiliser des vieux Libéraux démotivés, son courant s’est dévoilé avec les militants de la Génération du concret de Karim. Et dans la quête d’un nouveau candidat à la tête du parti, le promoteur de Koleuré n’écarte pas de renoncer à sa candidature au profit d’une autre. «Nous réfléchissons sur le profil du candidat. Si nous devons soutenir Karim Wade, nous le ferons sans complexe», martèle-t-il. Le Libéral d’indiquer quelques critères à remplir pour convaincre son courant de pensée : «Il faut que la personne soit d’une bonne moralité, qu’elle soit acceptée par les militants du parti et les Sénégalais. Il faut également qu’elle ait de bonnes relations internationales.» Si jamais le candidat de Koleuré est battu à l’issue des élections du secrétariat général du Pds, Serigne Mbacké Ndiaye s’engage à respecter le verdict. Toutefois, lui et ses camarades ne baisseront pas les armes. Le choix du candidat du Pds à la prochaine élection présidentielle ne le laissera pas sans appétit. «Etre secrétaire général du parti ne signifie pas être le candidat du parti», prévient-il.
Écrit par Birame FAYE
Source: Le Quotidien