Renouvellement des instances de l’Ipres et de la Css : Les centrales syndicales disent niet au schéma du ministre de la Fonction publique

Le renouvellement des instances des institutions de prévoyance sociale telles que l’IPRES et la Caisse de Sécurité Socialerisque d’être très mouvementé. En effet, les quatre centrales syndicales les plus représentatives rejettent le schéma proposé par le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, tendant à attribuer les sièges des représentants des travailleurs. En conférence de presse, vendredi, ces centrales syndicales dénoncent une violation des principes de la représentativité syndicale.


La fin de la période de grâce accordée à l’Etat par les centrales syndicales des travailleurs semble sonner. La coalition des confédérations syndicales de travailleuses et travailleurs du Sénégal se lance dans une bataille qui l’oppose au ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions, Mansour Sy. Le CNTS, le CSA, le CNTS/FC, et l’UNSAS, en conférence de presse hier, ont rejeté les modalités proposées par le ministre Mansour Sy pour le renouvellement des organes des institutions sociales. En d’autres termes, ils refusent que les autres centrales syndicales qui n’ont pas atteint la barre des 5% des voix lors des élections de représentativité syndicale d’Avril 2011 siègent dans les instances de l’IPRES et de la Caisse de Sécurité Sociale. «En définissant la représentativité syndicale au niveau des institutions sociales, le ministre de la Fonction publique a fait un calcul qui va au-delà des quatre centrales qui siègent actuellement au niveau de l’IPRES et de la Caisse de Sécurité Sociale,c’est ce que nous refusons. Quelque soit le mode de calcul,limitons-nous à ces organisations syndicales qui sont qualifiées de représentatifs à l’issue des élections de représentativité syndicale, voilà ce qui nous oppose au ministre », explique Cheikh Diop, secrétaire général du CNTS/FC. La coalition des confédérations syndicales de travailleuses 1et travailleurs du Sénégal s’est montré déterminée à rejeter ce « forcing » du ministre Mansour Sy : « le patronat est représenté par les organisations les plus représentatives, à savoir le CNES et le CNP et les travailleursdoivent être représentés seulement par les quatre organisations les plus représentatives », lance Mody Guiro, secrétaire général du CNTS. Le ministre de la Fonction publique avait expliqué jeudi que sa démarche consiste à appliquer la règle de calcul du quotient électoral. « Tous ceux qui ont le quotient électoral ont des sièges absolus, et pour respecter la démocratie et la transparence, nous avons appliqué la règle du plus fort reste.» Ce schéma proposé par le ministre de la Fonction publique du Travail et des Relations avec les Institutions, Mansour Sy, ne repose que sur des intérêts personnels et politiques, rétorque ModyGuiro, secrétaire général du CNTS : « le ministre Mansour Sy veut satisfaire des amis syndicalistes qui n’ont aucune représentativité, et dés l’instant où l’on parle de gouverner autrement dans l’équité et la transparence, c’est des choses que nous n’accepterons pas.» Par ailleurs, Mody Guiro et compagnie demandent à Mansour Sy de respecter ce même principe de la représentativité syndicale pour les négociations. Ils renvoient même au ministre la démarche adoptée par le régime du Président Abdoulaye Wade : «le premier ministre Souleymane Néné Ndiaye avait bien dit, lors de la remise des cahiers de doléances le 1er Mai 2011, que la barre de représentativité syndicale est 5% et c’est une jurisprudence qui doit engager le gouvernement ; de la même manière, cela doit engager l’actuel gouvernement », rappelle Mamadou Diouf, secrétaire général de la CSA.

Bamba Toure

Samedi 19 Janvier 2013 08:38

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