Les contrevérités soutenues sans réserves dans la restitution finale du rapport de la cour des comptes, ne peuvent procéder que d'une ignorance du secteur, ce qui est affligeant ou de la malveillance, ce qui sans nous émouvoir est grave pour la République.
Loin de moi l'idée de nourrir une polémique d'arrière garde mais ceux qui liront ce rapport, méritent de comprendre.
Il s'agit d'appréhender un ensemble de facteurs pour comprendre l'évolution de Senelec.
Il me semble que la bonne gouvernance ne saurait être sélective et exiger la rigueur pour certains et tolérer l'opacité pour d'autres.
Pour ma part, je suis convaincu qu'au-delà d'assumer pleinement ce que j'ai fait avec fierté pour le secteur de l'énergie et pour senelec en particulier; la bonne gouvernance c'est aussi et déjà, la maîtrise des propos et des analyses que nous portons sur des questions relevant de notre domaine de compétence.
A vous les magistrats de la cour des comptes avec le respect je porte pour votre corps de contrôle :
- si ne pas couper l'électricité aux Khalifes généraux est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si payer la prime de croissance aux 2500 employés de la senelec pour accroître leur motivation du fait de l'évolution positive de l'EBE tout en reversant MA prime aux œuvres sociales de senelec (afin que les CDD en bénéficient et pour payer le complément des colonies de vacances aux enfants des agents de senelec) est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si garantir les mêmes prix d'un produit récurrent pour 2 années consécutives (marché pluriannuel ), après un appel d'offres international, une recommandation de la commission des marchés et l'approbation du conseil d'administration (sachant que les prix augmentaient), est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si appliquer les procédures de la senelec en vigueur qui ne prévoyaient pas une autorisation de la CNCA (cf décret de 1984), mais organisaient plutôt une commission des marchés indépendante avec des procédures bien définies et transparentes, est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si acheter du fuel pour senelec à l'époque aux 3 fournisseurs traditionnels de senelec à savoir Total, Mobil, et Shell (seuls importateurs avec un crédit fournisseur du fuel 380 disposant de capacités de stockage) au prix administré publié par le CNH, sans appel d'offres est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si céder les créances (compensation versée tardivement et factures) de l'état aux banques (escompte) avec l'accord du MEF pour tenir compte des contraintes de l'exploitation et de la trésorerie tendue de la senelec, est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si refuser de dénoncer le contrat léonin de GTI signé en 1999 de manière unilatérale, en tenant compte des graves conséquences pour le gouvernement du Sénégal qui a donné une garantie souveraine et éviter de donner un mauvais signal aux investisseurs privés, est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- et si, et si, et si j'en passe ........
Il est facile de faire dire aux chiffres et décisions de gestion, des contrevérités surtout lorsqu'une analyse est faite à partir d'un cliché figé et des préjugés qui ignorent, curieusement la dynamique dans laquelle ils s'inscrivent, ainsi que les observations-réponses au pré rapport et des réponses fournies en assemblée plénière en présence des directeurs généraux (2003-2010) et de leurs collaborateurs.
Il est aussi facile d'omettre de publier dans ce rapport final les résultats financiers audites et les investissements obtenus grâce aux efforts des employés de la Senelec, mais aussi de l'appui constant du Président Abdoulaye Wade et des bailleurs de fonds
Ainsi, constatons nous qu'une analyse statique de la senelec et erronée peut davantage contribuer à une désinformation qu'à une information rigoureuse.
Elle présente la tare de taire tous les efforts consentis, et la forte dynamique d'amélioration impulsée par le Sénégal depuis 2003 dans le secteur électrique.
Dakar le 12 Novembre 2013
Samuel A. Sarr
Ancien. Ministre d'Etat
Wadiste éternel
Loin de moi l'idée de nourrir une polémique d'arrière garde mais ceux qui liront ce rapport, méritent de comprendre.
Il s'agit d'appréhender un ensemble de facteurs pour comprendre l'évolution de Senelec.
Il me semble que la bonne gouvernance ne saurait être sélective et exiger la rigueur pour certains et tolérer l'opacité pour d'autres.
Pour ma part, je suis convaincu qu'au-delà d'assumer pleinement ce que j'ai fait avec fierté pour le secteur de l'énergie et pour senelec en particulier; la bonne gouvernance c'est aussi et déjà, la maîtrise des propos et des analyses que nous portons sur des questions relevant de notre domaine de compétence.
A vous les magistrats de la cour des comptes avec le respect je porte pour votre corps de contrôle :
- si ne pas couper l'électricité aux Khalifes généraux est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si payer la prime de croissance aux 2500 employés de la senelec pour accroître leur motivation du fait de l'évolution positive de l'EBE tout en reversant MA prime aux œuvres sociales de senelec (afin que les CDD en bénéficient et pour payer le complément des colonies de vacances aux enfants des agents de senelec) est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si garantir les mêmes prix d'un produit récurrent pour 2 années consécutives (marché pluriannuel ), après un appel d'offres international, une recommandation de la commission des marchés et l'approbation du conseil d'administration (sachant que les prix augmentaient), est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si appliquer les procédures de la senelec en vigueur qui ne prévoyaient pas une autorisation de la CNCA (cf décret de 1984), mais organisaient plutôt une commission des marchés indépendante avec des procédures bien définies et transparentes, est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si acheter du fuel pour senelec à l'époque aux 3 fournisseurs traditionnels de senelec à savoir Total, Mobil, et Shell (seuls importateurs avec un crédit fournisseur du fuel 380 disposant de capacités de stockage) au prix administré publié par le CNH, sans appel d'offres est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si céder les créances (compensation versée tardivement et factures) de l'état aux banques (escompte) avec l'accord du MEF pour tenir compte des contraintes de l'exploitation et de la trésorerie tendue de la senelec, est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- si refuser de dénoncer le contrat léonin de GTI signé en 1999 de manière unilatérale, en tenant compte des graves conséquences pour le gouvernement du Sénégal qui a donné une garantie souveraine et éviter de donner un mauvais signal aux investisseurs privés, est une faute de gestion, je l'assume pleinement;
- et si, et si, et si j'en passe ........
Il est facile de faire dire aux chiffres et décisions de gestion, des contrevérités surtout lorsqu'une analyse est faite à partir d'un cliché figé et des préjugés qui ignorent, curieusement la dynamique dans laquelle ils s'inscrivent, ainsi que les observations-réponses au pré rapport et des réponses fournies en assemblée plénière en présence des directeurs généraux (2003-2010) et de leurs collaborateurs.
Il est aussi facile d'omettre de publier dans ce rapport final les résultats financiers audites et les investissements obtenus grâce aux efforts des employés de la Senelec, mais aussi de l'appui constant du Président Abdoulaye Wade et des bailleurs de fonds
Ainsi, constatons nous qu'une analyse statique de la senelec et erronée peut davantage contribuer à une désinformation qu'à une information rigoureuse.
Elle présente la tare de taire tous les efforts consentis, et la forte dynamique d'amélioration impulsée par le Sénégal depuis 2003 dans le secteur électrique.
Dakar le 12 Novembre 2013
Samuel A. Sarr
Ancien. Ministre d'Etat
Wadiste éternel