Ils voulaient assiéger le palais, jusqu’à ce que le locataire des lieux les rencontre mais mal leur en prit. C’est à cet effet, que Mouhamed Aliou Sylla, Amdy Badou, Massamba Sylla et M. Diatta, tous membres de la sécurité du candidat Macky Sall, lors de la dernière campagne Présidentielle, ont été arrêtés par la police, aux alentours du palais Présidentiel. Acheminés au commissariat central, ils seront relaxés une demi-heure plus tard. Membres des 56 éléments, la plupart, d’anciens militaires, qui ont marché du rond point Liberté 6 au palais présidentiel, ils voulaient parler de vives voix au chef de l’Etat. Selon leur porte-parole, Falou Séne, c’est parce qu’ils étaient las d’attendre, que ce procédé a été mis en branle. «Parmi les 93 éléments de la sécurité du candidat Macky Sall, lors de la campagne électorale, nous sommes au nombre de 56 à être laissés en rade dans l’octroi d’emplois. Pis, depuis un certain temps, toutes les portes nous ont été fermées, alors que nous nous sommes donnés, à nos risques et périls, pour assurer la sécurité du candidat Macky Sall», dira-t-il. A sa suite, Kalara Mané fustigera qu’aucun membre de l’entourage du chef de l’Etat n’ait daigné leur prêter écoute. «C’est pour cette raison que nous restons déterminés à rencontrer le chef de l’Etat, avec qui nous avons sillonné toute le territoire national, en déjouant toutes les d’attaques dirigées contre son cortège», confiera-t-il. Poursuivant, il ajoutera : «nous avons eu les promesses de son Directeur de cabinet qui nous a rencontrés hier, nous assurant qu’il fera de son mieux pour nous décrocher une audience avec le Président. C’est la seule issue qui pourra nous faire arrêter. Mieux, M. Thiam que nous avons rencontré à la permanence de l’Apr, nous a promis des emplois à l’aéroport où 9 de nos amis étaient affectés comme gardiens, avant de démissionner, pour mauvaises de conditions de travail. Suite aux promesses qui nous ont été faites, nous attendons de voir. Mais, si rien n’est fait, sous peu, nous ne manquerons pas de remettre ça». Dépité, il confiera leur galère, face aux dures réalités de la vie à Dakar, précisant que certains parmi eux ont été abandonnés par leurs femmes, d’autres trainent plus de cinq mois d’arriérés de loyer. «Moi, j’ai laissé ma femme rentrer au territoire, pour me débrouiller seul à Dakar. En tant qu’ancien soldat, je suis devenu docker pour survivre», narra-t-il. Du côté du palais, un communiqué à effet de rétablir la vérité sur cette affaire, précisera : «ces manifestants avaient été recrutés, durant la campagne électorale de l’élection présidentielle de 2012, pour assurer la garde du domicile du président Macky Sall et du siège de l’Apr, pour un contrat de 150000 francs CFA par mois. Après leurs services, en sus du paiement de ce salaire mensuel, le président Macky Sall a consenti un soutien financier de 500.000 FCFA pour chacun des agents concernés». Aussi, le texte fera-il savoir que «le chef de l’Etat, Macky Sall, ne doit rien à ses manifestants qui se sont signalés aux abords du palais de la République».
Restés sans emplois, après la victoire de leur mentor : 56 éléments de la sécurité du candidat Macky, stoppés devant les grilles du palais
Les 56 éléments, sur les 93 recrutés pour la sécurité du candidat Macky Sall, durant la campagne électorale de l’élection Présidentielle de 2012, sont passés à la vitesse supérieure. Ils ont marché du rond point Liberté 6 au palais de la République où quatre des leurs ont été arrêtés par la police, avant d’être libérés une demi-heure plus tard. Ses marcheurs ne voulaient qu’être reçus par le Président de la république qui, disent-ils, leur avait promis de l’emploi, au lendemain de sa victoire. Le Directeur de cabinet du chef de l’Etat a rencontré les quatre personnes déléguées auxquels, il a promis de s’investir pour faciliter leur rencontre, sous peu, avec Macky Sall. Un communiqué du palais précise que le Président ne doit rien à ces manifestants.
Moussa Sarr
Mercredi 6 Février 2013 11:09
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