«La Coordination des associations de presse a décidé de boycotter toutes les activités du gouvernement, du jeudi 15 au vendredi 16 décembre 2022», informe Mamadou Thior. Dans le cadre de leur plan d’action mis en œuvre pour exiger la libération du journaliste d’investigation et administrateur du site Dakarmatin, la CAP passe à la vitesse supérieure. Elle dénonce le retour de Pape Alé Niang à la prison de Sébikotane et accuse l’État de complicité. Face à la presse ce mardi, le membre de la Coordination des associations de presse dénonce avec la dernière énergie le silence des autorités étatiques. L'«arrestation de PAN a duré plus d’un mois. Et depuis, la CAP n’a cessé de lutter pour sa remise en liberté, mais en vain. Nous sommes allés voir notre ministre de tutelle pour le sensibiliser par rapport à cette situation qui n'honore pas le Sénégal. D'ailleurs, il avait pris l’engagement d'en parler à ses homologues de la Justice et des Forces armées qui sont concernés par ce dossier. Cependant, rien n’a été fait», se désole Mamadou Thior. Selon le coordinateur de la CAP, la manifestation des journalistes, lors de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Bâ, n’a pas servi à grand-chose, car l’État fait toujours la sourde oreille. «C’est comme si le chef de l’État Macky Sall faisait le mort sur cette affaire, pour que PAN meure en prison. Ce que nous n'accepterons pas. Dans une démocratie, on ne met jamais un journaliste en prison pour ses écrits». À noter que Pape Alé Niang a passé trois jours en observation dans une clinique de la place. L'état de santé du journaliste d’investigation se dégrade de plus en plus, depuis sa grève de la faim entamée le vendredi 2 décembre 2022.