Retour de Wade : Viviane Vert Wade a-t-elle influencé son mari ?

Lecture d’une Saga à la sénégalaise des plus minables !

Nous entendons souvent dans l’espace médiatique de notre pays, beaucoup d’hommes dits politiques, certains réputés pertinents à l’occasion, se jeter des fleurs en tant que sénégalais, en se glorifiant de notre pseudo modèle démocratique arrivé à maturité nous disent-ils.
Mais on l’oublie trop souvent ou on ne le sait peut-être pas tout simplement, que la qualité d’un système social et politique, réputé démocratique, doit d’abord être caractérisée au premier chef par la capacité de ses citoyens et de tous ses citoyens, en tout temps et en tout lieu, a observer le respect le plus scrupuleux, voire la sacralisation des institutions que ce système se donne pour exister en tant que ce qu’il doit être.
Mais au Sénégal, les premiers « mal-meneurs » des institutions de notre République, si nous en avons une, sont ceux-là mêmes qui les incarnent ou qui ont eu à les incarner et ceci à quelques rares exceptions près.
Remarquons le, dans la sémantique politique de notre langue nationale dominante, le Wolof, Gouvernement se dit encore « NGOUR », qui lui-même est un mot dérivé de « BOUR », ou Roi en français notre langue officielle.
Si donc, comme cela semble être encore le cas, dans le Subconscient de notre leadership politique et de notre peuple, le fruit de cette dérivation opère, et je pense qu’il opère encore en nous, consciemment ou inconsciemment, ne nous étonnons pas dès lors du comportement de certains de nos hommes politiques.
Abdoulaye Wade président sortant du Sénégal, âgé de 88 ans, débarque à Dakar, contre vents et marées. Il y est accueilli comme un héros, par une déferlante de militants de son parti et au-delà semblerait-il, et ses militants nous a-t-on dit étaient prêts à mourir pour lui.
Quant à moi, ce Monsieur dit « Mën-show » Wade, comme l’a désigné un quotidien de la place ou « Njombor » d’une époque révolue, ne me fait penser en réalité qu’a un antéchrist des plus grands malheurs. Rappelons-nous des sept à huit policiers morts sur les Allées du Centenaire avant l’alternance de 2000.
A travers le fait, qu’il ait débarqué à Dakar dans les conditions rocambolesques que nous savons, et qui ne sauront certainement pas contribuer au relèvement de notre taux de croissance économique, déjà l’un des plus bas pour 2013 en Afrique de l’Ouest (perturbations quotidiennes dans l’économie pendant plusieurs jours, coût de la mobilisation sécuritaire des forces de l’ordre), Ablaye Wade et ses affidés l’ayant accueilli, y compris certains retournés à Canossa, se sont payés éhontément la tête des sénégalais. Et cela, j’en suis désolé, ne peut être en aucune manière un exercice démocratique, c’est plutôt du n’importe quoi politicien.
Et le plus grave, c’est que non seulement c’est acceptable et accepté pour et par une bonne frange de sénégalais, mais c’est même admirable pour certains, « Gorgui jaambar la » disent-ils.
Dans un tel contexte, il faut s’attendre à tout demain, y compris, avoir un pays ingouverné parce que rendu ingouvernable, par certains autres sénégalais.
Et bonjour les dégâts en termes de violences tous azimuts. Si cela devait arriver, et je ne le souhaite pas, nous aurions au moins l’opportunité, nous sénégalais, de cesser de gloser pompeusement sur notre soi-disant rang de choix, dans le classement des pays dits démocratiques en Afrique
Tout ce qui s’est passé avec cette arrivée de Me Wade, est me semble-t-il, bien loin des caractéristiques d’une démocratie mature et saine. Le cynisme, le sadisme, la veulerie, la gloutonnerie, le larbinisme et l’inconstance de la plupart de nos dirigeants, ajoutés à l’immaturité d’une bonne partie de notre peuple, sont incompatibles avec une démocratie respectable et respectée, parce que solidement adossée à des valeurs éthiques fortes et suffisamment partagées et donc source de progrès économique social pour tous.
Si nous voulons de celle-là, il nous reste beaucoup de chemin à faire pour concevoir autrement la politique et la faire autrement.
Si par malheur, cela n’advenait pas, alors ayons l’humilité d’assumer nos propres turpitudes et illusions sur nous-mêmes, ainsi que leurs conséquences parfois funestes et cesser enfin, de nous croire sortis tout droit de la cuisse de Jupiter parmi les autres peuples du Continent Africain.
Ndangalma le 27/04/2014
LAT DEGUENE THIARE