Ils sont nombreux aujourd’hui les pontes de l’ancien régime fouillés dans le cadre de la traque des biens mal acquis mais qui crient haut et fort s’être réalisés bien avant l’avènement de l’Alternance. Naturellement, Thierno Ousmane Sy, l’ancien Conseiller en technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) du président Abdoulaye Wade, embouche la même trompète. Pour sa défense, TOS affirme à la moindre occasion avoir été dans les affaires bien avant 2000. De quelles affaires s’agissait-il ?
Aux détours de recherches sur le passé affairiste de M. Sy, La Gazette est tombée sur l’identité d’un de ses partenaires post-alternance. Insa Diop, pour ne pas le nommer, a d’après des sources, fait la connaissance de Thierno Ousmane Ousmane Sy en 1995. Cela s’est fait par l’entremise de Arona Sy, le petit frère de TOS et du sieur Demba Diack, fils du défunt Abdoulaye Diack et frangin de Iba Diack avec qui Thierno Ousmane Sy a partagé la première année en Maths Sup à Louis Legrand en France. C’est dans cet établissement qu’il fera également la connaissance de son ami et non moins complice dans l’histoire de Sudatel, Kéba Keinde. Une amitié qui le poussa à collaborer avec Keinde en produisant l’album musical du groupe « Saf » en 1994 sous la signature de Papsy.
Quelques un de ses condisciples à Maths Sup renseignent que TOS n’a pas fini ses études à Louis Legrand. Il a, selon ces derniers, migré, au bout d’un an, aux Etats unis où il est resté trois années avant d’effectuer un rapide « come back » en France. Puis, il rentre au Sénégal, pour dit-il, « vivre pleinement sa spiritualité ». Thierno Ousmane, à en croire un de ses amis du quartier Sacré Cœur 2, était, depuis son retour, tout le temps entre quatre murs, chapelet en mains. Ce fut ainsi, renseignent nos sources, tout au long de la période 1994-1995. Aussi, nos interlocuteurs expliquent-ils que durant son séjour au pays de l’oncle Sam, TOS se faisait passer, le plus clair du temps, pour un marabout. Il recevait même des gens pour qui il faisait des prières. Comme quoi, « l’homme d’affaires d’avant alternance » était doublé d’un « charlatan ».
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