Pape Alé Niang a été arrêté dimanche dernier par la Sûreté urbaine de Dakar. Le journaliste est poursuivi pour divulgation de documents militaires sans autorisation de la hiérarchie de nature à nuire à la défense nationale, appel à la subversion et recel et diffusion de documents administratifs estampillés «Secret». Il a bénéficié d'un retour de parquet après son défèrement hier. Il devrait être fixé sur son sort ce mercredi. D’après Libération, le directeur de publication de Dakarmatin s’est livré à un «ping-pong» avec les enquêteurs lors de sa première audition, le jour de son arrestation. Répondant à certaines questions des enquêteurs et en gardant le silence pour d’autres. Au sujet du «massage radio» attribué au commandant du Groupe opérationnel de Dakar, sur les dispositions à prendre pour l’audition de Ousmane Sonko, Pape Alé Niang a déclaré que le document était disponible sur les réseaux sociaux et il n’a fait que le partager. À propos du message des pompiers, il a assuré ne l’avoir pas partagé. Libération rapporte que le journaliste a également été questionné sur une photo de véhicules prise à l’AIBD et postée sur Facebook accompagnée du commentaire suivant : «Manifestement, on prépare quelque chose dans ce pays». Ainsi que sur ses propos sur le général Moussa Fall et son live sur Youtube intitulé «Assassinat de François Mancabou, disparition de Pape Mamadou Seck, audience Emballo-Sonko». Sur le live, Pape Alé Niang a maintenu qu’il existerait au sein de la police une unité spécialisée dans la torture. Le quotidien Libération rapporte que, contrairement à des informations qui circulent, le patron de Dakarmatin a été interrogé également au sujet de son live lors duquel il a brandi un rapport interne de la gendarmerie sur l’affaire Sonko-Adji Sarr. Mais sur ce sujet, informe le journal, Pape Alé Niang a invoquant son droit de garder le silence. Une attitude qu’il adoptée lundi dernier, deuxième jour de sa garde à vue et veille de son défèrement.