Ils ne sont plus d’accord que sur leur désaccord pendant que les Sénégalais non encore relevés d’une fausse baisse des denrées, ne reconnaissant plus ceux qui s’étaient engagés à la rupture.
Ivresse du pouvoir ou inconscience des enjeux de la révolte des jeunes de 2012 qui avaient justement « marre » d’assister au partage du gâteau et des strapontins négociés à coup de mille concessions sur le dos d’un peuple oublié ?
Les fragiles liens accompagnant un changement en trompe-l’œil sont désormais distendus. Qu’est-ce qui les oppose ces alliés d’il y quelques jours ? Un mandat de cinq ans au Perchoir qui avait fait saliver un Niass ne tarissant plus d’éloges pour l’enfant renié de Wade jusqu’à étonner les plus optimistes qui croyaient encore à ses ambitions futures, une absence de transparence dans la gestion commune d’un pouvoir virtuel morcelé par la volonté d’un Président qui, malgré les airs de ruptures chantés pour bercer des Sénégalais qui ont perdu le sommeil, tient bien à son régime présidentiel. Quid des Assises Nationales ; le parti est devenu le rival de la patrie malgré les « procès » faits à « Sokhna si » de tirer les ficelles !
C’est visible : elle ne peut plus durer cette diète imposée aux alliés circonstanciels déchirés par mille conflits entre un Ps qui ne pardonnera jamais à Niass la défaite de Diouf en 2000 et une Afp se démenant comme un diable pour échapper au sacrifice de la part d’un leader déconnecté des réalités du nouveau Sénégal qui se rêvait à l’Obélisque. Ce fut le cri du cœur de Benno Siggil Sénégal … ou contre Tanor. Pendant ce temps la « vieille gauche » manœuvre et le trotskysme de Saleh devient complémentaire à la propagande de Ndiogou Wack Seck renforcé par Jules Diop, le nouveau « diablotin de la com’ » fraîchement débarqué de Bruxelles. La confusion peut bien s’ajouter encore à la confusion qui régnait déjà au Palais devenu « Ndoumbélane » !
Au slogan « Rewmi Dokhoul » que les Sénégalais ont depuis emprunté à Idrissa Seck, faut-il désormais ajouter « Bennoo bi dou deugg » (unité de façade !).
L'éther contre-nature aura peiné à adoucir les contrecoups de la douloureuse gésine de Benno Bokk Yaakaar même si l’éprouvette aurait pu faire des miracles pour un moment.
Au fond, on n’avait même pas besoin de l’œil « visionnaire » d’un Idrissa Seck qui disait avoir choisi le « camp de la vérité ». Il suffisait juste de se pencher de plus près sur l’anatomie d’un corps étranger à toute logique politique pour ne plus être étonné de la malformation de l’alliance devenue … feu Bennoo Bokk Yaakaar.