’Le riz n’est pas cher au producteur. Nous vendons le sac de 50 kg à 11 000 frs CFA, mais il arrive que des commerçants le cèdent entre 15 000 et 17 000, voire plus même’’, a dénoncé Mme Diallo.
Ancien agent de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta (SAED), Mme Kane s’investit depuis 1984 dans la production du riz et expose aujourd’hui fièrement sa production à la 13-ème édition de la Foire internationale de l’Agriculture et des ressources animales (FIARA), qui se tient du 12 au 22 avril au CICES, à Dakar.
’’On ne comprend pas avec tous les efforts qu’on fait que le riz soit cher à l’arrivée et qu’il n’y ait pas de contrôle sur les prix. Chacun y va avec les marges qu’il veut’’, a-t-elle fustigé.
Fatou Kane Diallo, qui exploite 30 hectares avec un rendement de cinq tonnes à l’hectare, estime être bien en-deçà de ses capacités.
’’L’année dernière, j’ai été obligée de louer des terres pour augmenter ma production, pour vous dire que nous pouvons couvrir les besoins du Sénégal en riz et atteindre ainsi l’autosuffisance alimentaire’’, a-t-elle confié à l’APS.
Fatou Kane Diallo révèle que le riz parfumé est en phase d’expérimentation dans la vallée pour coller au goût des populations qui ont une préférence pour cette variété.
Selon elle, le riz cultivé au Sénégal n’a pas d’impuretés comme le riz importé du fait des nombreuses années de stockage. ’’Nous cultivons et nous mettons sur le marché notre production après chaque récolte’’, a-t-elle expliqué.
Elle a invité les Sénégalais à découvrir le riz de la vallée qui, en plus de contenir moins de sucre, est, dit-elle, plus léger et plus digeste que le riz importé.
Mme Diallo, qui produit le riz paddy (riz blanc), doit, pour l’heure, faire face toute seule à l’insuffisance de l’engrais, à l’absence de subvention pour l’urée et à l’envahissement des champs par les mauvaises herbes qui nuisent à la qualité des sols.
APS