La consternation était ce week-end la chose la mieux partagée dans le quartier des pêcheurs où toutes les franges de la population étaient mobilisées autour des secours organisés sous la supervision des autorités administratives. Au moment où le quartier était plongé dans l’émoi, à l’hôpital régional de Saint-Louis régnait une ambiance particulière avec les va-et-vient incessants des éléments de la cinquante-et-unième compagnie des sapeurs-pompiers de la ville qui déposaient les victimes soit à la morgue pour les morts ou aux urgences pour les rescapés sous l’œil impuissant de leurs parents et amis venus en masse aux nouvelles. Tout a commencé, selon des témoins de l’accident, lorsqu’une grande pirogue d’une longueur d’environ 25 mètres qui voulait traverser l’embouchure au retour d’une partie de pêche a raté sa manœuvre avant de percuter une petite pirogue qui, à son tour, a heurté une autre à peu près de la même taille. Il s’en est suivi un chavirement des deux derniers engins dont les occupants ont tenté de se sauver en embarquant dans la grande pirogue. Celle-ci endommagée en partie et sous le poids de ses occupants a fini par prendre l’eau avant de couler. Une lutte acharnée contre la mort s’engagea alors pour la trentaine de pêcheurs jetés à l’eau dans cette partie de la mer caractérisée par des températures très basses qui sont notées en cette période de l’année. Selon ces mêmes témoins, certains se sont noyés immédiatement alors que d’autres ont pu s’extirper des eaux avant d’être secourus d’abord par les survivants appuyés par leurs camarades pêcheurs alertés et arrivés plus tard sur les lieux du drame.
Source Lequotidien.sn