Surnommée la ‘’Lionne’’ du Ndiambour, Aminta Mbengue Ndiaye, la soixantaine révolue, symbolise sans doute l’opposition sans compromission, durant les douze années d’opposition des socialistes au régime libéral d’Abdoulaye Wade.
Fidèle aux idéaux du Parti socialiste (PS), elle est notamment restée fidèle à ce parti en dépit de la perte du pouvoir en 2000, suivie du départ de plusieurs responsables socialistes de premier plan vers le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Wade.
Aux côtés du secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng, candidat malheureux à la présidentielle de février, la responsable nationale des femmes socialistes a beaucoup contribué à la conservation de la base affective du parti à Louga.
‘’Elle abat un travail remarquable. Si le PS avait dans chaque région un responsable de la trempe d’Aminta Mbengue Ndiaye, le parti serait revenu au pouvoir depuis longtemps’’, disait d’elle récemment Birahim Diagne, président de la coordination régionale du PS à Louga.
Elle a notamment réussi le tour de force de retrouver son poste de maire de Louga en 2009, à la tête de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, à l’occasion des élections locales. Poste qu’elle avait perdu après les élections de 2004 au profil du libéral Maniang Faye.
Figure de proue du combat pour l’amélioration de la condition de la femme sénégalaise en général, Mme Ndiaye, a occupé tour à tour les postes de ministre de Femme, de l’Enfant et de la Famille, et celui du Développement social et de la Solidarité nationale.
Un engagement pour la cause de la femme qui l’a certainement poussée à faire sa seule compromission avec le régime libéral, à travers son appui à la loi initiée par Wade pour instaurer la parité homme-femme pour les postes électifs.
Aminata Mbengue Ndiaye aura besoin de la même détermination pour réussir dans sa nouvelle mission à la tête du ministère de l’Elevage. Elle ne sera toutefois pas en terrain inconnu, étant originaire de Louga, capitale de la principale zone sylvo-pastorale du Sénégal.
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