La mine d’or de Sabodala, qui produit 120.000 à 140.000 onces d’or par an depuis son démarrage, en 2009, a entamé cette année son expansion, pour un coût de 60 millions de dollars, dans l’objectif d’atteindre les 200.000 onces par an, a indiqué Christian Macé, chargé de l’environnement à la compagnie minière Teranga Gold Corporation.
‘’On produit à peu près 120 à 140.000 onces par an. Le coût de construction original de l’usine c’était 330 millions de dollars (auxquels) on a rajouté 60 millions cette année pour l’expansion qui est en cours’’, a dit Christian Macé, lors d’une visite de presse organisée par le GREP dans la seule mine d’or en exploitation dans le pays. Une once équivaut à 33 grammes.
L’entreprise a, en outre, supporté des charges comme le prix de la flotte d’engins, le coût de la main d’œuvre, le coût de la réhabilitation, du suivi, entre autres, dit-il.
L’actionnariat de la Sabodala Gold Operate, devenue Teranga Gold corporation, après que la mine a été rachetée à l’australienne MDL par des Canadiens, est essentiellement composé de Teranga Gold Corporation et de l’Etat, en plus d’autres actionnaires minoritaires. L’Etat fait partie des propriétaires de la mine à hauteur de 10 %.
Selon M. Macé, le rythme de production de 140.000 onces d’or par an, que l’usine a entamé depuis qu’elle est entrée en activité en mars 2009, correspond à ‘’environ 2 millions de tonnes de minerai (exploitées) par an’’, à raison d’un maximum de 2 grammes d’or par tonne de roche broyée.
Des camions géants font des va-et-vient ‘’24 heures sur 24’’ entre la mine à ciel ouvert et l’usine pour transporter 94 tonnes de cailloux par chargement, a-t-il noté, relevant que sans cette cadence, la mine ne serait pas rentable.
‘’On est en train de passer de 2 millions de tonnes de minerai à 4 millions de tonnes’’, a ajouté le chargé de l’environnement de l’entreprise, selon qui, ce niveau de productivité sera effectif au 2ème semestre 2012. Pour ce faire, l’usine est ‘’en train de finir les installations’’.
‘’Plus de 1.000 personnes (…) travaillent aujourd’hui sur la mine, mais il y a une groupe de contractuels qui font partie de l’expansion de l’usine’’, a-t-il dit, notant qu’il y a 800 à 900, voire 1.000 permanents.
Sur ces permanents, il y a 10 % d’expatriés venant d’Europe, du Canada, d’Australie, ou d’autres pays africains, ayant une industrie minière, et qui ont acquis une expérience et une formation dans le secteur.
‘’On les fait venir ici pour former les Sénégalais pour pouvoir être remplacés par (eux)’’, a dit Macé, d’après qui, ‘’le but du jeu dans n’importe quelle industrie minière, c’est de nationaliser au maximum la main d’œuvre’’.
‘’Ce n’est pas dans l’intérêt d’une industrie minière de faire venir des expatriés à grands coups de frais d’avion, de salaire, etc.’’, explique-t-il. Aujourd’hui, la mine de Sabodala, enfoncée à environ à 120 mètres, a ‘’de la ressource en profondeur’’, pour encore cinq ans d’exploitation.
APS