Direct Info : Depuis le lancement de l’Alliance Yoonu Yokkuté, on voit un manque d’activité de ladite coalition. N’est-ce pas une coalition de trop?
Sadibou BA : La mise en place de l’Alliance Yoonu Yokkuté a eu le mérite de secouer toutes les forces politiques qui auraient en charge la défense de l’action du gouvernement. Cette nouvelle alliance a vu le jour suite a une léthargie tant décriée des coalitions Benno Bokk Yakaar et Macky2012. A l’origine, notre argumentaire véritable était qu’on devait occuper l’espace médiatique et politique pour une promotion de l’action gouvernementale. Notre credo est de communiquer constamment les différentes réalisations du gouvernement tout en étant des sentinelles du peuple. Car le président Macky Sall, qui était notre candidat en 2012, a une ferme volonté politique de relever le défi du développement et de la bonne gouvernance. Contrairement à ce que vous pensez, l’alliance Yoonu Yokkute a un plan d’actions bien ficelé sous la coordination du ministre Arona Coumba Ndoffene Diouf. En servant de bouclier au président, nous œuvrons pour mettre en échec la manœuvre propagandiste de l’opposition en quête de nouvelle santé politique. Laquelle opposition veut faire douter le peuple sur la réelle ambition du président à assainir le système institutionnel et les finances publiques.
Quelle est votre position par rapport à la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale ?
Il n’est pas sans importance de rappeler les conditions dans lesquelles ce mandat est ramené à un an. La principale victime de cette manigance politicienne est le chef de l’Etat, président de l’Assemblée nationale d’alors. En conséquence, la revue de cette loi était une priorité dans l’élaboration et l’application du programme Yoonu Yokkute. C’est pourquoi, il est bon de couper les ailes à ceux qui veulent en faire une arme politique pour renouer avec le peuple. Mais en bon républicain, le président Macky Sall ne compte pas gouverner sur la base des réformettes. Ainsi, une gamme de reformes institutionnelle est entreprise sous la houlette du Pr. Mbow (Amadou Mahtar Mbow, président de la Commission nationale de réforme des institutions, Ndlr). Cette commission, après six mois de réflexions sur la vie et la stabilité des institutions, rendra ses conclusions. Et le moment venu, sous forme référendaire et par le vote de l’Assemblée, cette loi consacrant la durée du mandat du président de l’Assemblée sera rebâtie. Mais l’urgence aujourd’hui, c’est moins la durée de ce mandat que la prise en charge des préoccupations réelles des Sénégalais. L’hivernage s’approche, il urge de mettre en place un plan efficace de lutte contre les inondations pour permettre à nos concitoyens de vivre dans la dignité et la tranquillité. D’ailleurs c’est la pertinence de la loi de finances rectificative mettant en exergue les priorités comme les inondations, la sécurité, l’emploi qui ont vu leurs dotations augmenter.
Avec le réaménagement du gouvernement depuis Octobre, est-ce que l’efficacité attendue s’est réalisée ?
L’action du gouvernement est plus efficiente depuis le réaménagement. Et sur ce, le président avait bien fait de donner le tempo. Aujourd’hui tout ministre suit une certaine obligation de résultat pesant sur lui. La solidarité gouvernementale reste une réalité. Cependant, ils pèchent davantage dans la communication. J’aimerai bien les voir s’expliquer davantage sur ce qui est en train d’être entrepris par le gouvernement afin que le citoyen lambda puisse disposer de la bonne information. Pour cela, ils doivent rencontrer la presse en répondant aux invitations dans les plateaux de télévision et de radio. Macky souffre de ceux-là qui sont à même de porter sa parole vers les populations les plus enclavées. D’autres ministres comme Cheick Bamba Dieye et Youssou Ndour peinent à trouver leurs repères dans la gestion gouvernementale.
Sur laquelle de ces coalitions le président doit s’appuyer pour promouvoir sa politique de développement ?
our mieux promouvoir sa politique de la nation, le Président Macky Sall doit s’appuyer sur les coalitions politiques qui l’ont amené au second tour car BBY a montre ses limites objectives. Par manque de loyauté et avec des calculs politiciens, le Président ne peut pas continuer avec ses alliés issus de cette coalition. On ne demande pas à ces alliés de tresser des lauriers au président , mais de prendre sa défense quand il fait l’objet d’attaques injustes. Pire, ces attaques aujourd’hui proviennent de certains de ces alliés. C’est pourquoi, il est temps qu’il revienne à ses premières forces politiques que sont sa formation politique l’Apr, l’Alliance Yoonu Yokkuté et Macky2012.
Recueillis par Boubacar Demba SADIO
Recueillis par Boubacar Demba SADIO