Saer Seck remet Elhadji Diouf à sa place : "un véritable compétiteur ne parle pas beaucoup"


 
Saer Seck brise le silence. Ciblé par des critiques acerbes, à propos de son immixtion dans la tanière et de son influence auprès des dirigeants pour imposer ses protégés de Diambars dans la sélection, l’ex-patron du Comité de Normalisation a répondu à ses détracteurs, dont un certain El Hadji Diouf. Le boss de l’Institut Diambars qui était l’invité de Tfm, n’a pas mâché ses mots.
Immixtion dans l’équipe nationale 

 

J’ai pensé que les accusations étaient tellement vaines et peu pertinentes qu’il ne fallait pas réagir. C’est faux quand on dit que mon téléphone a sonné dans les vestiaires, après la défaite des Lions, à Abidjan. J’ai quitté le stade Félix Houphouet Boigny, le premier. Le 5e but refusé à Drogba, je lai entendu à la radio, je ne l’ai regardé qu’une fois au Sénégal. Je ne vois pas comment je pouvais être aux vestiaires, à ce moment précis. 

 

On m’accuse d’imposer les joueurs de Diambars dans la tanière. Si c’était vrai, je ne serais pas allé chercher Cheikh Mbengue et Armand Traoré. Je ne l’aurais pas fait, au détriment de Saliou Ciss et Pape Ndiaye Souaré qui sont mes protégés. Je ne serais pas également allé chercher des joueurs comme Diamé ou Rémi Gomis, alors que je pouvais placer Idrissa Gana Guèye. 

 

J’ai été aux affaires, lors de l’avènement du comité de normalisation. Vérifiez s’il y a eu un seul joueur de Diambars dans l’équipe d’alors. Je suis un supporter de l’équipe, je ne suis dans aucune instance de décision. 

 

Je ne cautionnerai jamais la sélection d’un joueur de Diambars, s’il n’a pas les qualités nécessaires. 

 
Le cas El Hadj Diouf 

 

Quand on se met à parler beaucoup, c’est qu’on n’a pas les moyens de ses performances. 

Un compétiteur véritable est quelqu’un qui gagne sa place sur le terrain, il ne parle pas beaucoup. Quand on se dit grand joueur, et que le sélectionneur ne vous prend pas, il faut lui prouver le contraire sur le terrain. 

 

Diouf a fait son temps. Je regrette la place qu’il se donne dans l’échiquier du football qui est une place de polémiste. Il faut savoir raison garder. 

 

On se souvient de cet après-midi du 11 octobre 2008. En 2002, El hadj a raté un pénalty, lors de la finale face au Cameroun. En 2004, à Radés, il était là lorsque la Tunisie nous éliminait. En 2006, quand il était entré comme remplaçant lors de notre demi-finale contre l’Egypte. En 2008, El Hadj était encore là, il était le capitaine de l’équipe nationale lors de la déroute de Tamalé puis, quelques mois plus tard, lorsque la Gambie nous éliminait, pour la Can 2010. 

 

Je peux comprendre qu’il ait envie de rejouer, mais de la même manière, il doit comprendre que les sélectionneurs ont leur choix à faire et il faut respecter ça. 

 
Sorciers blancs ou expertise locale 

 

Faisons le bilan des sorciers blancs depuis Claude Leroy. Il n’y a eu que l’embellie Bruno Metsu. En dehors de lui, qu’a-t-on fait à Tunis ? Qu’a-t-on fait à Tamalé ? Alors qu’à l’époque, on avait décroché presque les plus grands sorciers blancs. 

 

Je suis sûr d’une chose, on ne peut pas faire le football Sénégal, sans les techniciens sénégalais. Personne d’autre ne développera notre football, mieux que nos techniciens. Tous les sorciers blancs ne sont intéressés que par une carte de visite. 
  Reconstruction 

 

Il faut que nous soyons patients. Une reconstruction, ça ne se fait pas en deux, trois ans, ça prend une décennie. Une reconstruction prend du temps. Cette équipe olympique a été mise en place, lors de l’avènement du comité de normalisation, il faut lui donner le temps de grandir. 

 

Si on n’est pas patient, on va aller de ruptures en ruptures. Nous nous etions fixés comme horizon 2018. Tout de suite après, j’ai entendu parler de consolidation, alors qu’il n y a pas eu d’acquis. 

 

(Source : REWMI QUOTIDIEN)



Claude André Coly

Lundi 29 Octobre 2012 16:21

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