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Sahara marocain : le Roi du Maroc remet les pendules du Conseil de Sécurité de l’ONU à l'heure


Sahara marocain : le Roi du Maroc remet les pendules du Conseil de Sécurité de l’ONU à l'heure

Dans mon précédent papier j’avais affirmé que les Etats restent et que les Administrations changeaient, et que les intérêts stratégiques et la solidité des liens d’amitiés entre deux pays et deux peuples prévalaient sur toutes autres considérations personnelles.

Cette affirmation vient d’être vérifiée après que l’Ambassadrice américaine à l’ONU, Madame Susan Rice, eut pris, à sa seule initiative personnelle, le soin de présenter un projet de résolution sur la question du Sahara marocain prévoyant d’étendre le mandat de la MINURSO aux Droits de l’Homme.

Une initiative malheureuse du fait que ni la Maison Blanche, ni le Secrétariat d’Etat, ni le Pentagone et ni le Conseil National de Sécurité américains n’étaient au parfum de sa décision désinvolte et en violation du respect des voies hiérarchiques.

Selon des informations concordantes Madame Susan Rice, favorable aux thèses polisariennes, aurait profité de la grande préoccupation de l’Administration américaine sur la question coréenne pour tenter de faire passer en douce son projet, influencé par sa grande amie Kerry Kennedy, une obligée du régime algérien et présidente du «RFK foundation», et mettre le monde libre devant le fait accompli.

Une initiative qui a été fermement dénoncée par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et le peuple marocain dans toutes ses composantes, musulmane, juive, berbère, arabe et sahraouie, où qu’il se trouve dans le monde, mais aussi par des pays amis, dont la France qui l’a qualifiée «d’erreur et de provocation», la Russie et la Chine qui ont confirmé leur total désaccord quant à toute modification des prérogatives ou de la nature de la mission de la MINURSO mais aussi par l’Espagne et la Grande Bretagne qui ont également émis leurs extrêmes réserves quant au projet de Susan Rice visant à soutenir l’Algérie dans sa politique d’embrasement de la région et de destruction de sa stabilité, ainsi que la République Fédérale Allemande qui l’a rejetée par le biais du Bundestag, et par des ONG’s comme le Leadership Council for Human Rights, une des principales organisations des Droits de l'Homme aux Etats Unis, qui l’a condamnée.

La réaction marocaine pour éventer cette attaque contre l’intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté nationale fut vive et amena les plus hauts responsables américains à protester contre la démarche de la diplomate Susan Rice.

Ce malentendu provoqué par des jaloux de l’excellence des relations Maroc-Etats-Unis d’Amérique a pu être désamorcé grâce la sagacité et la sagesse de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

En effet, suite à la forte implication personnelle du Souverain marocain qui a su avec intelligence et fermeté convaincre les plus hauts responsables américains de la justesse du rejet de la proposition américaine, de l’importance du Maroc pour les intérêts stratégiques des Etats-Unis en Afrique du Nord et dans la région arabo-islamique, de son rôle en tant que force de modération dans la région mais aussi mettre en exergue les valeurs en partage et des intérêts communs allant de la sécurité dans la région, en passant par la lutte anti-terroriste dans le Maghreb et au Sahel, et de l'engagement en faveur du développement économique et des réformes politiques et sociales qui figurent en tête des priorités du Roi du Maroc, les responsables américains ont décidé de revoir leur copie.

Avec cette sage décision de retirer leur projet, les plus hauts responsables américains, et à leur tête le Président Barack Obama, ont tenu donc à faire prévaloir toute leur estime pour la personne de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, seul Chef d’Etat arabo-musulman qui a mené son pays vers un havre de paix après les manifestations qui ont secoué le monde arabe et à encourager les réformes menées par le Souverain marocain pour ancrer la démocratie dans les composantes du Royaume du Maroc.

Une décision qui confirme que le Royaume du Maroc est reconnu dans ses droits au Sahara marocain par les autorités américaines et la communauté internationale mais aussi sur ses grandes avancées en matière des Droits de l’Homme.

Sur ce dernier point, il est incontestable que le Royaume du Maroc a fait d’importantes avancées en se dotant au plus haut niveau d’instruments de protection des droits fondamentaux. Je citerai la création, sous l’impulsion du Souverain marocain, en 2001 du Comité Consultatif des Droits de Homme, en 2004 de l’instance Equité et Réconciliation, puis en 2011 du Conseil National des Droits de l’Homme qui a repris les missions de l’ancien Comité consultatif.

Par ailleurs, les Droits de l’Homme ont été intégrés dans la Constitution marocaine de 2011 au titre II «Libertés et droits fondamentaux» et les instances de protection des droits au titre XII qui traite de la bonne gouvernance.

Les Etats-Unis d’Amérique et la communauté internationale ont, par cette décision, salué les efforts consentis par le Maroc sous le leadership de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI pour que le Royaume soit un havre de protection des minorités et de la liberté des cultes comme l'atteste la Constitution plébiscitée lors de la consultation référendaire du 1er juillet 2011 qui reconnait aussi le caractère pluriel de l'identité marocaine avec ses affluents arabe, hassani, berbère, hébraïque, andalou et africain.

Ainsi, la haute crédibilité de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au plan international a permis au Maroc de trouver une écoute et une interaction réelle et positive au plus haut niveau avec les Etats-Unis et permis de relancer les relations maroco-américaines sous de meilleurs auspices.
Avec l’adoption le 25 avril 2013 à l’unanimité de ses 15 membres de la résolution, le Conseil de Sécurité de l’ONU vient de reconnaître de facto la souveraineté nationale du Royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes et renvoyé les autorités algériennes et leur clown du polisario aux bancs de l’école maternelle.

Avec ce nouvel échec cuisant de la diplomatie algérienne, il serait temps que le pouvoir algérien s’occupe un peu plus de sa situation intérieure en pleine déliquescence et règlements de compte.

Au final, il n’y a pas eu de «Gifle américaine au Maroc», comme l’avait titré avec emphase par le quotidien «Liberté» dans sa livraison du 17 avril 2013, mais une homérique fessée internationale donnée à l’Algérie qui résonne, et résonnera longtemps, dans toutes les chaumières marocaines de Tanger à Lagouira.‎

Que l’Algérie et autres ennemis du Maroc sachent qu’aucun nuage ne pourrait noircir les franches et solides relations d’amitiés séculaires entre les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc.

En conclusion, suite à la grande réactivité de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à la pertinence de Ses arguments, au sérieux du Royaume du Maroc et de sa proposition de large autonomie au Sahara marocain dans le cadre de la régionalisation, le Conseil de Sécurité de l'ONU a revu son projet de résolution au profit du Maroc, en ne répondant pas par l'affirmative au projet machiavélique des pays ennemis du Maroc et sympathisants du polisario qui souhaitaient, rappelons-le, ajouter à la mission de la MINURSO un volet de surveillance et de reporting sur la situation des Droits de l'Homme.

Il est clair que cette résolution a couronné un processus marqué par plusieurs initiatives et contacts entrepris par Sa Majesté le Roi Le Roi Mohammed VI auprès de plusieurs Chefs d'Etat, des messages transmis par des Emissaires Royaux dans différentes capitales et une campagne d'explication de la position du Maroc sur les différents aspects couverts par la résolution du Conseil de Sécurité de 2012, ainsi que sur les attentes marocaines concernant celle d'avril 2013.

Avec l’adoption de cette résolution, l’Algérie est une nouvelle fois interpellée pour s'investir, de manière constructive, dans la recherche de la solution politique à ce différend régional.

Cette même résolution, qui fait suite à une intervention décisive et déterminante de Sa Majesté Le Roi du Maroc Mohammed VI, vient apporter une réponse nette aux tentatives d’instrumentalisation de la question des Droits de l’Homme par une partie hostile au Maroc, à savoir l’Algérie et ce pour des raisons de politique intérieure.

Cette résolution, et il faut le souligner, réitère sa demande de procéder au recensement des populations sahraouies des camps de Tindouf, en encourageant pour la première fois des efforts dans ce sens.

La mise en œuvre de cette obligation, insiste la résolution onusienne, est fondée sur des considérations humanitaires qui deviennent plus que jamais nécessaires dans le contexte menaçant d'insécurité et d'instabilité qui prévaut dans l'espace maghrebo-sahélien.

Il est donc légitime d’affirmer que l’implication pertinente et efficace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur cette question a permis de remettre les pendules onusiennes à l’heure de la légalité internationale.
Farid Mnebhi.

Farid Mnebhi

Vendredi 26 Avril 2013 - 09:19





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