Sahel : Macky Sall souligne la responsabilité du Conseil de sécurité

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, est resté fidèle à sa ligne d’action en vue de la résolution de la crise dans le Sahel, estimant qu’"il est de la responsabilité du Conseil de sécurité d’agir en vertu des prérogatives que lui confère la Charte des Nations unies".


Mercredi, M. Sall a réaffirmé sa position lors de la réunion de haut niveau convoquée sur le Sahel par Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies, dont il a salué ‘’à juste titre la décision prise (…) de nommer un Envoyé spécial pour le Sahel’’.

Aussi le président Sall s’est-il félicité de l’engagement de l’Union européenne, de la France et des Etats-Unis pour aider à la résolution de cette crise, qui affecte notamment le Mali, pays voisin du Sénégal.

‘’Le temps est venu d’agir dans l’esprit de la requête du gouvernement malien et le respect des modalités convenues avec la CEDEAO et l’Union africaine’’, selon M. Sall, en fonction depuis avril dernier, comme 4ème président de la République.

‘’Le Sénégal espère que le Conseil de sécurité va donner à présent l’autorisation nécessaire pour permettre à la CEDEAO de soutenir le Mali dans la reconquête de son intégrité territoriale’’, a-t-il déclaré, soulignant que le cours des évènements montre que le temps est en défaveur des initiatives de paix et de sécurité.

Si Macky Sall en est arrivé à cette conclusion, c’est parce que ‘’ce qui prévaut au Nord Mali est l’aboutissement de plusieurs années d’actes terroristes, de prises d’otages fortement rémunérées, de trafics illicites de tous genres et velléités séparatistes sans fondement’’.

De l’avis du chef de l’Etat sénégalais, ‘’si rien n’est fait pour y mettre un terme, elle constituera le point d’une déstabilisation de toute la sous-région et au-delà. Car, les groupes terroristes ne comptent pas s’en arrêter au statu quo actuel’’.

Le risque, a-t-il prévenu, ‘’c’est qu’ils vont continuer de s’armer et de recruter en particulier les jeunes avec l’ambition clairement affichée de s’attaquer aux intérêts étrangers et d’étendre leurs activités à d’autres pays de la sous-région et du monde’’.

Le président Macky Sall en est convaincu, justifiant sa détermination de ses pairs réunis au siège des Nations unies à New-York. ‘’Nous faisons face à un acte d’agression caractérisée contre un Etat et ses populations et à une grave atteinte à la paix et à la sécurité internationale’’, a-t-il signalé.

‘’Cette situation, a-t-il indiqué, ne devrait être perçue ni plus ni moins comme une crise +basse intensité+ ou comme une menace locale. La situation au Nord Mali revêt le même degré d’urgence et d’importance que d’autres situations qui retiennent l’attention du Conseil de sécurité.’’

Pour sa part, Ban Ki-moon a indiqué qu'‘’en raison de l'instabilité qui règne dans le nord du Mali, plus de 260.000 personnes ont dû fuir dans les pays voisins, mettant à rude épreuve les infrastructures socioéconomiques déjà fragiles de ces pays’’.

Le Secrétaire général a rappelé que les tentatives de résolution de cette doivent être bien cernées pour éviter de provoquer des dommages collatéraux, notamment des conséquences humanitaires importantes. L'ONU étudie "une stratégie régionale intégrée pour le Sahel".

‘’La stratégie aidera les pays du Sahel à enrayer la menace terroriste, à lutter contre la criminalité organisée et à limiter la prolifération des armes, sans oublier des actions contre le blanchiment d'argent et pour améliorer la surveillance des frontières’’, a dit M. Ban.

DSN/SAB


Bamba Toure

Jeudi 27 Septembre 2012 07:01

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