Depuis l’attribution d’une partie de ses terres à la société italienne « Sen –Ethanol » et Sen – Huile et les événements malheureux qui s’en étaient suivis, Fanaye Djèri- le Rebelle, Communauté Rurale située dans le département de Podor (Saint-Louis), a du mal à se relever. Ses plaies ont du mal à se cicatriser ! Tant bien des maux l’accablent. C’est ce qui pousse ses habitants à s’identifier à cette vaste caravane contestaire de leur chef lieu départemental : « Podor va mal !».Là dans le Fanaye, contrée lovée dans les entrailles de l’ethnie peulh, le soleil de l’espoir pâlit, ce malgré, la reculade observée par ses toubabs dits « bienfaiteurs», dopés à la sauce wadienne. Chercher un extrait de naissance après le sourire d’un nouveau « venu » au monde ou acquérir une autorisation de construction est synonyme d’un parcours de combattant s’il n’est un rêve chimérique. Selon un de ses habitants : « Aujourd’hui, l’on a noté le départ de ses spoliateurs étrangers avec leurs valets locaux mais, le seul hic, c’est le retour à la normale. On a l’impression d’être rayé de la carte du Sénégal. Disposer un extrait après la naissance d’un bébé reste une chose très difficile. Depuis Novembre 2011, l’on vit une situation dramatique. La communauté rurale semble être atteinte d’impéritie. Elle ne fonctionne pas. Elle ne perçoit aucune taxe. Le code des collectivités locales qui la régissent, elle aussi, dit que si rien ne va pendant une durée de six(6) mois, il faut l’installation d’une délégation spéciale qui va gérer les affaires. A ce jour, nous sommes à vingt et un (21) mois et que rien ne bouge. Nous interpellons le Président Macky Sall pour l’arrivée d’une délégation spéciale, dare dare », a-t-il dit, rageusement.
Ibrahima Ngom Damel