«Nous renouvelons toute notre confiance à Malick Noel Seck, exclu du parti, pour avoir eu la liberté de se prononcer par rapport à un fait d’actualité». Ces propos, sont de Jean Pierre Da Sylva, le chargé de communication de Convergence socialiste, qui faisait face à la presse. Celui-ci de poursuivre, «Malick Noel Seck n’a dit que ce que tout le monde pense tout bas. Ousmane Tanor Dieng doit rendre le tablier». Le ton est sec, la sentence amère. Les jeunes de Convergence socialiste foncent dans le mur et prononcent cette phrase jugée tabou dans les cercles socialistes. Cette sentence sonne aussi le glas des relations ombilicales qui liaient la structure dirigée par Malick Noel Seck et le Parti socialiste. Cette structure est d’ailleurs issue du PS en 2007, pour venir apporter sa contribution «à la liberté d’opinion, la justice, la solidarité, le respect des convictions de l’autre, le consensus et l’engagement», des valeurs qui, pour la Convergence socialiste, sont perdus à jamais pour le parti. Pour Jean Pierre Da Sylva et compagnie, Malick Noel Seck a incarné un «esprit libre et opposant, défendeur de la justice sociale». Mais poursuivent-ils, leurs camarades socialistes l’ont diabolisé au point d’en faire «une menace politique».
Les jeunes de Convergence socialiste se disent être froissés par l’affiliation du Parti socialiste à la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Ce, de la seule volonté de «manœuvres politiciennes staliniennes qui ont fini de gangréner le parti installant un clanisme et une arrogance légendaire ayant pour objectifs de servir le chef, sa cour et ses intérêts». Or, ils se disent ancrer dans l’opposition et refuse de «faire du suivisme». De manière péremptoire, Jean Pierre Da Sylva affirme solennellement que «le Mouvement convergence socialiste n’est pas comptable des actions de BBY».
SOULEYMANE KANE