Secteur maritime : Pape Diouf donne les engagements du gouvernement

Le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, Pape Diouf, a fait part, jeudi à Dakar, de l’engagement du gouvernement sénégalais à accompagner toute action commune, pour l’émergence du secteur maritime et de la sécurité en mer afin de lutter efficacement contre la pauvreté.



’Je voudrais vous assurer de la totale disponibilité du gouvernement (...) a accompagné toute action commune à partir (d'une) organisation régionale’’, a-t-il dit, à l’occasion de la journée internationale de la mer, sur le thème "Le Sénégal maritime : défis, innovations et perspectives".
Deux défis sont à relever pour ‘’l’environnement actuel du transport maritime’’. Il s'agit de la sauvegarde des vies humaines en mer, de l’environnement marin, mais aussi de concourir à la mise en place d’espaces maritimes sécurisés afin de mieux lutter contre la pauvreté.
‘’Notre histoire maritime, à l’instar de la navigation maritime internationale, a été marquée par plusieurs préjudices allant de la simple destruction d’un tunnel de pêche artisanal, de la perte de vies humaines en passant parfois à la perte totale de navires ou d’autres embarcations.’’
Selon le ministre, ‘’la navigation maritime est exposée à de multiples dangers liés aux aléas de la mer et à la présence souvent de navires à menace continue de pollution marine par le transport d’hydrocarbure’’.
‘’A ces problèmes circonstanciels de la navigation, vient s’ajouter de façon récurrente, un autre problème, celui de la piraterie, souvent violent et brutal’’, a-t-il noté.
‘’Le commerce national et international est fortement tributaire des transports maritimes avec 90% des échanges commerciaux qui passent totalement ou partiellement par la voie maritime’’, a rappelé Pape Diouf.
Le ministre a en outre signalé que le transport par mer assure à lui seul 95% des échancres commerciaux du Sénégal, où le secteur de la pêche représente environ 2% du PIB et environ 600.000 emplois directs ou indirects.
Par ailleurs , M. Diouf a évoqué les circonstances du naufrage du Titanic, survenu, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, au large de Terre Neuve dans l’Atlantique-Nord, qui ont poussé les grandes nations maritimes à agir de manière concertée afin de renforcer la sécurité maritime.
Cet engagement, a-t-il dit, avait abouti à une adoption deux ans plus tard de la toute première convention sur la protection de la vie humaine en mer et enfin la création de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Cet organe spécialisé des Nations unies a adopté des conventions et des protocoles, dont la majorité a trait à la sécurité maritime et à la protection de l’environnement marin. Les nouvelles dispositions en matière de sûreté maritime sont nées des menacent liées à la criminalité.
‘’Cette prise de conscience collective n’a pas, cependant, mis fin à la lugubre série de catastrophes maritimes d’ampleur, dont la liste est longue (...)’’, a estimé Yérim Thioub, Directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes du Sénégal (ANAM).
‘’Parmi lesquelles (catastrophes) nous ne retiendrons que deux qui ont défrayé la chronique, celle du Joola, septembre 2002, 1.863 morts et portés disparus officiels, et celle du Dona Paz, 22 décembre 1987, 4.351 morts et portés disparus, pour un navire censé transporter 1.518 passagers et qui en était en surcharge de 2.837 passagers.’’
M. Thioub a souligné que ‘’les cas d’accidents maritimes et leurs conséquences, parfois très graves au plan humain, social, économique et environnemental, exigent une réponse efficace de la part de tous et une vigilance de tous les instants de la part de tous les acteurs privés et publics de l’environnement de la navigation maritime’’.
‘’La sécurité de la navigation est un gage de compétitivité de notre économie nationale. L’échéance de 2014 est là, avec l’audit obligatoire de l’OMI des Etats côtiers de la communauté maritime internationale, pour nous (le) rappeler’’, a-t-il dit, à propos du lien direct entre compétitivité de l’économie nationale et mise en œuvre effective des conventions maritimes internationales.
Selon le Directeur général de l'ANAM, les ‘’conséquences potentielles pour nos ports, le coût du transport maritime rendu destination Sénégal, les coûts de nos denrées de première nécessité, l’emploi de nos marins à l’étranger, etc.’’.

Bamba Toure

Jeudi 27 Septembre 2012 20:09

Dans la même rubrique :