Outsider du Groupe B, les Léopards ont déjà tenu en échec le favori ghanéen en ouverture (2-2). Un match qui a rendu Le Roy très "fier de ses joueurs", mais qui place surtout le Congo en excellente posture avant de rencontrer le Niger jeudi, puis le Mali, lundi prochain. "Cette fois-ci, ce sera compliqué, avec le Ghana et le Mali, qui semblent nous être supérieurs, assurait pourtant Claude Le Roy au site internet Jeuneafrique.com avant le début de cette 29 édition de la CAN. Mais on va essayer de bien jouer, de faire quelque chose. Et aussi d'être exemplaires dans le comportement."
"L’Afrique demande une énergie énorme"
Cette dernière phrase n’est pas anodine. Tout au long de son histoire avec l’Afrique, Claude le Roy a très vite compris que le travail d’un sélectionneur sur le continent noir ne se limitait jamais au football. "L'Afrique demande une énergie énorme. J'ai vécu dans tous les pays où j'ai travaillé … On ne peut pas être sélectionneur et ne venir que cinq jours tous les deux mois. En Afrique, un sélectionneur doit s'occuper de beaucoup de choses." Passionné de ce continent et fort de son expérience dans le football africain, le "Sorcier Blond" a décrit, juste avant le début de la compétition, au journal L’Equipe sa passion pour l’Afrique et sa façon à lui de voir les choses: "L’Afrique, il faut l’aimer et ce n’est pas démago de le dire. Quand tu es là-bas, il faut savoir que tu n’es pas chez toi. Tu es chez eux. On est là-bas pour aider, illuminer un peu certains moments."
Presque habité par une mission, l’ancien joueur d’Avignon sait que son histoire avec la République Démocratique du Congo est encore une aventure à part dans son histoire personnelle. Mais comme à chaque fois, il reste incroyablement motivé: "Il faut dépenser une énergie incroyable, cadrer tout le monde, avoir une ligne de conduite très claire. Ça n’a pas été facile tout le temps et j’ai même voulu partir." Il ne croyait certainement pas si bien dire. Quelques jours après cet entretien, des rumeurs sur une démission de Claude Le Roy pour des problèmes de primes impayées ont surgi. Comme une piqûre de rappel au "Sorcier Blanc" avant le début de cette CAN 2013, comme pour lui rappeler que rien n’est jamais facile ici, en Afrique. Mais ça, il en a l'habitude.
Fabien Le Floch (Canal+)