Sénégal- Les femmes chefs du gouvernent sont –elles porteuses de déveine ?


Je ne suis pas misogyne. Je voudrais tout bêtement partager un constat avec mes compatriotes mais aussi mes compagnons …d’infortune. Un constat d’un petit être pourrissable et périssable  qui se veut un  observateur assidu et lucide  de l’évolution de la situation politique au Sénégal et  ce, depuis l’aube de ce millénaire naissant. C’est un constat simple et amer. Amer et simple à la fois! L’avènement de la femme à la station primatoriale dans notre pays est loin d’être synonyme de quiétude des esprits et des cœurs au Sénégal. Il  épouse souvent les contours d’un catastrophisme profond.

En 2001, le Président de la République  Me Abdoulaye  Wade, voyant son auréole de légitimité tout neuf, déchargea son Premier Ministre d’alors, Moustapha Niass pour le faire succéder ensuite,  par Mame Madior Boye.  Et quelques mois après ce geste historique (c’était la première fois qu’une femme accéda à  ce poste), le Sénégal connaîtra la tragédie la plus meurtrière de l’histoire maritime du  monde avec 1883 morts,  officiellement déclarés. A cela s’ajoute l’invasion des sauterelles qui avaient cannibalisé  une bonne partie des récoltes avant qu’elle ne soit remplacée par M.Idrissa Seck. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le baobab Wade qui a su  résister comme le chêne  au typhon  de 2007 avait vu plusieurs de ses feuilles effilochées  et ses racines désarmées en 20009.

En 2012, sous l’effet de l’ouragan Benno Bokk Yaakar, il a fini par s’écrouler, pesamment. L’apprenti Macky au gouvernail de nommer son chef du gouvernement. Un an 4 mois après, il le défait au profit de sa Mimi. L’on pensait qu’elle sera susceptible de rosir le bilan noirci d’Abdoul. Rien. Son avènement est loin d’être une délivrance  pour le peuple. Le pays semble accélérer sa cadence vers l’abîme. Un fait historique comme du temps de  Mame Madior : Dakar vit un drame sans précédent. Ses habitants sont restés plus de deux(2) semaines sans eau. Partout dans ses rues et ruelles, l’on voit des spectacles très difficiles à soutenir du regard. L’on a comme impression que le pays a reculé jusqu’à l’époque moyenâgeuse.  Réveillé dans sa tombe de Bel Air, Léopold Sédar Senghor n’aurait pas cru.

Une question qui nous tauraude : les femmes chefs de gouvernement en pays majoritairement musulman comme le nôtre sont-elles porteuses de déveine ? Chut !, je vous vends une mèche : l’on dit que toutes ces deux(2) femmes au moment de leur promotion étaient des cœurs rompus à (re) prendre.

Ibrahima Ngom Damel,
                                                                                 
Journaliste
                                                                                 
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Mercredi 2 Octobre 2013 08:21

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