La deuxième alternance politique au Sénégal se révèle être un échec. L’espoir placé en Macky Sall prend de plus en plus les allures d’un mirage. Dans toutes les chaumières, le constat reste le même : ce Président de la République ne peut pas faire l’affaire. Les semences du « Yonu Yokkute », pompeusement slogannisé, refusent de livrer, ne serait-ce, que ses premières fleurs. Partout, c’est la dèche ; notre économie est en panne sèche.
Élu pourtant avec un score historique (65%) adoubé par la communauté internationale, le Président Macky Sall était considéré comme le Messie, le Sauveur d’une démocratie qui était en passe d’être happée par le virus d’un pouvoir individualiste et individualisé. Mais, que nenni ! Chaque jour qui passe, les nouveaux gouvernants étalent leur incapacité, leur incompétence et leur manque de vision pour satisfaire les préoccupations du peuple ; ce peuple souverain profondément trahi dans sa chair. Plus d’un an et demi après leur avènement, ils demeurent plutôt bruyants que brillants pour nous sortir d’affaire.
Notre démocratie chantée à travers l’Afrique et le monde est en passe de faire triste figure ; la justice est tout sauf juste ; les institutions de la République envahies par les mites du népotisme, la marmite sociale bout à 180 degrés, le système scolaire claudique ,une certaine presse démissionne et suit le pouvoir au lieu de jouer le rôle qui leur est assigné : être des « Watch dog » c'est-à-dire des chiens de garde pour une bonne préservation des intérêts des sénégalais. Aujourd’hui, c’est même une vérité de la Palisse que de dire que nous nous sommes trompés de choix en élisant des démagogues nés à la tête du Sénégal. Demain, 2014.Il n’est pas toujours trop tard pour bien faire mais aussi pour …rectifier. Tout sauf Macky !
Ibrahima Ngom Damel,
Journaliste
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