Mercredi dernier, dans la soirée, le porte-parole du gouvernement allemand révélait avoir la confirmation que le portable de Mme Merkel, en personne, avait été espionné par les services secrets américains. « S’espionner entre amis, cela ne va pas du tout », a-t-elle expliqué après avoir obtenu de vagues explications et excuses directement auprès du président américain.
Cet espionnage n’est pas seulement un acte très très inamical. C’est aussi un désaveu frontal de la ligne politique très conciliante du gouvernement allemand vis-à-vis des pratiques américaines. Depuis cet été, ce dernier n’a pourtant eu de cesse de relativiser les révélations faisant état, entre autres, de près de 500 millions de conversations téléphoniques, courriels, fax ou de chats sur messageries instantanées interceptés chaque mois en Allemagne. Mais Mme Merkel ne savait rien. Et puis, comme le disait son ministre de l’intérieur Hans-Peter Friedrich la sécurité est aussi « un super-droit fondamental » !
Mais aujourd’hui, après la mise sur écoute de son téléphone, après les révélations sur l’espionnage américain en France et au Mexique, ou encore après le vote des députés européens qui demandent à ce que les chefs d’Etats de l’Union suspendent au moins les échanges de données bancaires entre les USA et l’Europe (accord Swift), Berlin ne peut plus faire comme si de rien n’était. D’autant que l’action américaine et l’absence de réactions européennes ne serait pas seulement une catastrophe pour l’état de droit mais aussi pour nos économies et nos entreprises. Car évidemment, qui peut croire que les...
Cet espionnage n’est pas seulement un acte très très inamical. C’est aussi un désaveu frontal de la ligne politique très conciliante du gouvernement allemand vis-à-vis des pratiques américaines. Depuis cet été, ce dernier n’a pourtant eu de cesse de relativiser les révélations faisant état, entre autres, de près de 500 millions de conversations téléphoniques, courriels, fax ou de chats sur messageries instantanées interceptés chaque mois en Allemagne. Mais Mme Merkel ne savait rien. Et puis, comme le disait son ministre de l’intérieur Hans-Peter Friedrich la sécurité est aussi « un super-droit fondamental » !
Mais aujourd’hui, après la mise sur écoute de son téléphone, après les révélations sur l’espionnage américain en France et au Mexique, ou encore après le vote des députés européens qui demandent à ce que les chefs d’Etats de l’Union suspendent au moins les échanges de données bancaires entre les USA et l’Europe (accord Swift), Berlin ne peut plus faire comme si de rien n’était. D’autant que l’action américaine et l’absence de réactions européennes ne serait pas seulement une catastrophe pour l’état de droit mais aussi pour nos économies et nos entreprises. Car évidemment, qui peut croire que les...