Après avoir raté sa promesse d’une autosuffisance en riz pour le Sénégal en 2017, Macky Sall tire une nouvelle priorité de son tiroir : la souveraineté alimentaire. La question est importante au point qu’il a décidé « d’intégrer le volet ‘’souveraineté alimentaire’’ aux missions et à l’intitulé du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural afin d’asseoir l’extension des surfaces cultivées, l’amplification des productions agricoles et horticoles au regard du volume de nos importations et des modes de consommation ». Pour y arriver, les structures de recherches et de production agricoles seront sollicitées. Les travaux de l’Institut de Technologie alimentaire (ITA) devront à cet effet être mis à profit. Le SAED et la SODAGRI auront une nouvelle doctrine d’intervention que devra proposer le ministre de l’agriculture. La distribution du matériel agricole sera évaluée et le Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR) actualisé. Tiré du Plan Sénégal Émergent, ce programme rappelle Macky Sall relève d’une compétence interministérielle. Ainsi, il engage le Ministre Aly Ngouille Ndiaye, « sous la supervision du Premier Ministre, d’élaborer, avant fin décembre 2022, une Stratégie de souveraineté alimentaire du Sénégal (SAS), consensuelle, pragmatique et durable ». Instruction est donc donnée aux autres ministères concernés d’avoir « une implication opérationnelle ». Et pour éviter que les produits pourrissent à la période de la récolte, Macky Sall demande à son gouvernement « d’accélérer l’édification ciblée des magasins de stockage et des unités de transformation des productions ». L’objectif étant d’avoir un écosystème favorable à la souveraineté alimentaire.