D’ailleurs, au-delà des magistrats, le porte-parole du directoire de campagne de Wade fustige l’amateurisme du régime de Macky Sall, notamment en ce qui concerne la suppression sur un coup de tête et sans concertation aucune avec les alliés et autres acteurs concernés sur la question. « On aurait pu renvoyer les élections, trouver autre chose, par exemple améliorer le mode de fonctionnement du Sénat, etc. », propose Me Sall.
« On ne fait pas la diplomatie sur la place publique »
Quid de la Gambie et de son Président, qui exécute à tout va des détenus ? L’ancien ministre de la justice relativise. « Un président de la République ne peut pas se permettre certaines réactions, car on ne fait pas la diplomatie sur la place publique», a-t-il déploré. Toutefois, Amadou Sall dit comprendre parfaitement l’émotion qui pouvait animer le Chef de l’Etat au moment de son discours. Le gouvernement pouvait à la limite, à l’en croire, envoyer un diplomate faire des récriminations à l’ambassadeur gambien, histoire de ne pas impliquer le premier ministre. Revenant sur la traque des responsables du régime sortant, mais aussi des audits enclenchés contre eux, l’ancien ministre de la justice pense qu’on ne peut pas faire abstraction des passages de Macky Sall à la tête du département de l’énergie, mais aussi de Moustapha Niasse à la primature. « Les Sénégalais se rendront compte que tout cela n’est que mise en scène », s’indigne Me Sall.
DJIM MOMATH KIDIERA
Le Pays au Quotidien