Après une longue et pénible réflexion, je suis particulièrement touché par la levée de boucliers que suscite l'annonce de la création d'un parti politique par l'ancien Premier Ministre du Sénégal Abdoul Mbaye. Je suis surtout navré par le niveau particulièrement anecdotique, voire médisant, de certains arguments développés et qui n'honorent pas la Politique. Jugez-en...
Relater (sans preuves) les conditions de sa nomination à la tête d'une Institution financière sans saluer les résultats obtenus et qu'il doit à son mérite personnel est un parti pris de mauvaise foi.
Insulter la mémoire de son père pour l'avoir soutenu, élevé, et même (qui sait?) recommandé, est malveillant. Quel père, digne de ce nom, ne l'aurait pas fait?
Mêler toute sa famille à la cause, en élargissant le spectre de l'insulte à son frère et à son épouse, confine à la méchanceté pure et simple.
Se livrer à des allusions ciblées sur des périodes de l'Histoire de notre pays, somme toute prescrites, est déloyal.
J'en finis par me demander : mais pourquoi tant d'acharnement sur une personne qui abat clairement ses cartes et décline un énoncé de valeurs à partir desquels il indique le sens de son engagement? Pour ma part, je n'ai rien entendu de vraiment méchant sur la personne du Président de la République. Par contre, le constat sur la politique menée est sans appel ! C'est la règle du jeu en politique que je sache? Il suffisait juste de lui opposer des arguments contraires et convaincants et non s'acharner sur sa personne, sa famille, sa réputation.
Dès lors, "Tout ce qui est excessif devient insignifiant". Et je suggère fortement à Abdoul Mbaye de ne point répondre à ces attaques, qui n'honorent pas leurs auteurs, afin que cette parenthèse malodorante soit refermée aussitôt ouverte.
Cela dit on aurait plus le droit, dans ce Sénégal de 2016, de critiquer la politique mise en œuvre, en notre nom, par des élus qui nous doivent des comptes ?
On est où là ?
Abdoul Mbaye a le droit, et même le devoir, de s'engager en politique après une carrière accomplie dans le secteur bancaire et une initiation achevée à la gestion publique au plus haut niveau de l'Etat. Saluons, plutôt, l'arrivée sur la scène de nouveaux joueurs qui vont contribuer à la diversification de l'offre politique. Notre pays a besoin du talent de tous ses enfants. Le Peuple souverain choisira, le moment venu, les hommes et les femmes qui joueront une partition dans l'accomplissement de son destin. En toute liberté.
Pour l'heure, que ceux qui gouvernent le fassent au mieux de leurs capacités jusqu'à la prochaine échéance. Et que ceux qui ont le cœur à s'opposer le fassent.
"Que cent fleurs s'épanouissent et que mille écoles rivalisent" disait Mao Tse Toung dans mes lectures de jeunesse ! On se calme. Fi aduna rekk la !
Amadou Tidiane Wone
woneamadoutidiane@gmail.com
Relater (sans preuves) les conditions de sa nomination à la tête d'une Institution financière sans saluer les résultats obtenus et qu'il doit à son mérite personnel est un parti pris de mauvaise foi.
Insulter la mémoire de son père pour l'avoir soutenu, élevé, et même (qui sait?) recommandé, est malveillant. Quel père, digne de ce nom, ne l'aurait pas fait?
Mêler toute sa famille à la cause, en élargissant le spectre de l'insulte à son frère et à son épouse, confine à la méchanceté pure et simple.
Se livrer à des allusions ciblées sur des périodes de l'Histoire de notre pays, somme toute prescrites, est déloyal.
J'en finis par me demander : mais pourquoi tant d'acharnement sur une personne qui abat clairement ses cartes et décline un énoncé de valeurs à partir desquels il indique le sens de son engagement? Pour ma part, je n'ai rien entendu de vraiment méchant sur la personne du Président de la République. Par contre, le constat sur la politique menée est sans appel ! C'est la règle du jeu en politique que je sache? Il suffisait juste de lui opposer des arguments contraires et convaincants et non s'acharner sur sa personne, sa famille, sa réputation.
Dès lors, "Tout ce qui est excessif devient insignifiant". Et je suggère fortement à Abdoul Mbaye de ne point répondre à ces attaques, qui n'honorent pas leurs auteurs, afin que cette parenthèse malodorante soit refermée aussitôt ouverte.
Cela dit on aurait plus le droit, dans ce Sénégal de 2016, de critiquer la politique mise en œuvre, en notre nom, par des élus qui nous doivent des comptes ?
On est où là ?
Abdoul Mbaye a le droit, et même le devoir, de s'engager en politique après une carrière accomplie dans le secteur bancaire et une initiation achevée à la gestion publique au plus haut niveau de l'Etat. Saluons, plutôt, l'arrivée sur la scène de nouveaux joueurs qui vont contribuer à la diversification de l'offre politique. Notre pays a besoin du talent de tous ses enfants. Le Peuple souverain choisira, le moment venu, les hommes et les femmes qui joueront une partition dans l'accomplissement de son destin. En toute liberté.
Pour l'heure, que ceux qui gouvernent le fassent au mieux de leurs capacités jusqu'à la prochaine échéance. Et que ceux qui ont le cœur à s'opposer le fassent.
"Que cent fleurs s'épanouissent et que mille écoles rivalisent" disait Mao Tse Toung dans mes lectures de jeunesse ! On se calme. Fi aduna rekk la !
Amadou Tidiane Wone
woneamadoutidiane@gmail.com