Depuis 150 ans, il n’y a jamais eu de manifestation pareille. Parce qu’à un moment donné de l’histoire, il y a eu trop de confusions surtout au niveau des grandes familles religieuses. Il fallait donc attendre ce jour pour parler de lui. Parce que tout est parti de lui et tout revient vers lui». Tels sont les mots du porte-parole de la famille de l’Almamy Maba Diakhou Ba, qui assistait à la célébration des cinquantenaires de son aïeul à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD II).
Né en 1809 à Tawacaltou (dans le département de Nioro Du Rip), Maba Diakhou Ba a passé sa vie à défendre l’intégrité territoriale, contre le Colon. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il a livré plusieurs batailles, dont la plus célèbre est celle de Pathé Badiane située à Paos Koto (Département de Nioro du Rip) en 1864, lors de laquelle il a battu Emile Pinet-Laprade avec une stratégie restée gravée dans les annales.
Mais, ces prouesses n’ont pas empêché les autorités sénégalaises de le reléguer loin derrière d’autres résistants, aussi bien pacifiques qu’armés. Ce que le ministre de la Culture promet de rectifier. En effet, venu présider la cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous international, Abdou Latif Coulibaly, lui-même petit-fils du Saint-Homme dira : «J’ai l’habitude de dire que le ministère de la Culture que j’ai l’honneur de diriger me semble être le premier ministère de la Défense. Nous préparons les esprits, et nous devons le faire, à se prémunir contre toute forme d’aliénation par la connaissance de lui-même et du soi, pour lui permettre de faire face aux autres, et c’est cela que Maba Diakhou a fait. Sa vie et son œuvre méritent d’être documentées, du moins plus qu’elles ne le sont aujourd’hui».
D’ailleurs, a-t-il promis, les conclusions des différentes discussions qui vont se tenir jusqu’ce mercredi, seront éditées et publiées. «Je n’attends plus que les manuscrits soient prêts pour que ce soit fait », a-t-il indiqué.
Président d’honneur du symposium, le Professeur Iba Der Thiam s’est inscrit sur la même longueur d’onde que le représentant du Gouvernement. D’autant plus que, a-t-il soutenu, nous sommes «à l’heure de la mondialisation qui, comme dans toutes les civilisations, est faite abstraction de leur spécificité culturelle, les sociétés des pays en développement qui composent l’écrasante majorité de la population africaine nagent faute de repères nettement fiables et identifiables et de références solides et bien articulées, dans une confusion paradigmatique abyssale qui menace leur identité et leur conscience historique».
Vu sous cet angle, explique-t-il, cette rencontre qui a réuni les sommités intellectuelles venant de tous horizons, prend tout son sens. Puisqu’elle permettra de démontrer que l’Almamy toucouleur du Rip s’est battu pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, mais aussi des valeurs islamiques.
C’est d’ailleurs dans l’un de ces combats qu’il fut tué en 1867 à Somb où il était parti mener la guerre sainte, par l’armée de Bour Sine Coumba Ndoffène Diouf Famack. Et c’est dans cette contrée, sur sa demande, qu’il sera enterré.
Mais, cette défaite constitue, aussi paradoxale que cela puisse être, sa plus grande victoire puisque son vœu de voir les «Ceddo» (animistes) embrasser la religion musulmane est exhaussé. Car aujourd’hui, pas moins de 17 mosquées, toutes dirigées par des Sérères (ethnie à laquelle appartenait Bour Sine), ont été érigées dans les villages avoisinant son mausolée.
Le symposium international prendra fin ce mercredi.
Né en 1809 à Tawacaltou (dans le département de Nioro Du Rip), Maba Diakhou Ba a passé sa vie à défendre l’intégrité territoriale, contre le Colon. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il a livré plusieurs batailles, dont la plus célèbre est celle de Pathé Badiane située à Paos Koto (Département de Nioro du Rip) en 1864, lors de laquelle il a battu Emile Pinet-Laprade avec une stratégie restée gravée dans les annales.
Mais, ces prouesses n’ont pas empêché les autorités sénégalaises de le reléguer loin derrière d’autres résistants, aussi bien pacifiques qu’armés. Ce que le ministre de la Culture promet de rectifier. En effet, venu présider la cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous international, Abdou Latif Coulibaly, lui-même petit-fils du Saint-Homme dira : «J’ai l’habitude de dire que le ministère de la Culture que j’ai l’honneur de diriger me semble être le premier ministère de la Défense. Nous préparons les esprits, et nous devons le faire, à se prémunir contre toute forme d’aliénation par la connaissance de lui-même et du soi, pour lui permettre de faire face aux autres, et c’est cela que Maba Diakhou a fait. Sa vie et son œuvre méritent d’être documentées, du moins plus qu’elles ne le sont aujourd’hui».
D’ailleurs, a-t-il promis, les conclusions des différentes discussions qui vont se tenir jusqu’ce mercredi, seront éditées et publiées. «Je n’attends plus que les manuscrits soient prêts pour que ce soit fait », a-t-il indiqué.
Président d’honneur du symposium, le Professeur Iba Der Thiam s’est inscrit sur la même longueur d’onde que le représentant du Gouvernement. D’autant plus que, a-t-il soutenu, nous sommes «à l’heure de la mondialisation qui, comme dans toutes les civilisations, est faite abstraction de leur spécificité culturelle, les sociétés des pays en développement qui composent l’écrasante majorité de la population africaine nagent faute de repères nettement fiables et identifiables et de références solides et bien articulées, dans une confusion paradigmatique abyssale qui menace leur identité et leur conscience historique».
Vu sous cet angle, explique-t-il, cette rencontre qui a réuni les sommités intellectuelles venant de tous horizons, prend tout son sens. Puisqu’elle permettra de démontrer que l’Almamy toucouleur du Rip s’est battu pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, mais aussi des valeurs islamiques.
C’est d’ailleurs dans l’un de ces combats qu’il fut tué en 1867 à Somb où il était parti mener la guerre sainte, par l’armée de Bour Sine Coumba Ndoffène Diouf Famack. Et c’est dans cette contrée, sur sa demande, qu’il sera enterré.
Mais, cette défaite constitue, aussi paradoxale que cela puisse être, sa plus grande victoire puisque son vœu de voir les «Ceddo» (animistes) embrasser la religion musulmane est exhaussé. Car aujourd’hui, pas moins de 17 mosquées, toutes dirigées par des Sérères (ethnie à laquelle appartenait Bour Sine), ont été érigées dans les villages avoisinant son mausolée.
Le symposium international prendra fin ce mercredi.