«Oser rêver» : ce slogan d’Expresso est demeuré, pour certains travailleurs de la société de téléphonie, juste un rêve osé. La direction générale du troisième opérateur au Sénégal est accusé de mener la vie dure aux travailleurs en multipliant les licenciements considérés comme abusifs.
Dernier épisode : après avoir viré le coordonnateur des délégués chargé des revendications et le secrétaire général adjoint du bureau du comité sectoriel affilié au Sntpt, la direction d’Expresso a renvoyé la secrétaire générale du comité sectoriel Sntpt/Expresso-Sénégal, Fatou Camara. Ce licenciement a eu lieu lundi, selon Les Échos, qui a barré l’affaire à la Une de son édition de ce jeudi.
Le journal précise que Fatou Camara était jusqu’à son licenciement directrice de la branche Mobile money de l’opérateur. Une source anonyme à Expresso, reprise par Les Échos, affirme que «le direction a profité d’une fraude opérée sur le réseau avec un préjudice de 7 millions pour renvoyer le directrice de Money alors que la faute ne lui incombe pas».
Les trois maux d’Expresso…
Contactée par Les Échos, l’intéressée confirme son licenciement et dit sa déception. «Je suis à Expresso depuis le début, informe-t-elle. Ils m’ont fait venir du Maroc pour nous vendre un rêve. Seulement, c’est le contraire qui s’est réalisé parce qu’au lieu de renforcer la boite avec des Sénégalais, la direction emmène des Soudanais et nous renvoie.»
La désormais ex-directrice de Mobile money à Expresso n’entend pas se laisser faire. Elle a saisi son avocat, non sans clamer que l’opérateur soudanais souffre de trois maux : «le directeur général, le directeur financier et le directeur commercial».
Par le biais d’une correspondance pointant par le menu la gestion à Expresso, Fatou Camara et ses ex-collègues renvoyés ont saisi le ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, Abdoulaye Diop.