Le président syrien Bachar el-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale, alors que Washington et Paris tentent de convaincre leurs opinions de la nécessité de frapper le régime syrien accusé d'avoir utilisé des armes chimiques. "Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui. (...) Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe", a déclaré le président syrien au journal Le Figaro.
Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une "politique hostile au peuple syrien". "Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France", a-t-il menacé.
Le président François Hollande s'est déclaré la semaine dernière "déterminé" à frapper le régime de Damas, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques le 21 août, une attaque qui a fait "au moins 281 morts" selon Paris. Aux États-Unis, Barack Obama, qui s'est dit prêt samedi à frapper le régime syrien, mais a demandé un vote du Congrès, multiplie les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat pour tenter de convaincre les élus, qui doivent se prononcer dans la semaine du 9 septembre.