Si à Mbacké, les opérations de retrait de la rue des enfants talibés a démarré, timidement d’ailleurs, à Touba, ces bouts de bois de Dieu continuent de déambuler allègrement. Peut-être qu’ils ne sont pas concernés par la décision, malgré le caractère obligatoire et impersonnelle de celle-ci. Pour avoir approché un maitre coranique qui habite Darou Marnane, il nous a été donné de savoir que ce sera plus compliqué dans la ville sainte pour deux raisons principales. D’abord : les talibés proviennent, en grande partie, de daaras appartenant à des religieux connus. Ensuite, dans beaucoup de ces daaras, la mendicité constitue un pan de la formation spirituelle de l’enfant et n’est point due, par conséquent, à la pauvreté. « En effet, à Touba, il n’est pas rare de voir un enfant mendier alors qu’il est issu d’une grande famille maraboutique et de parents opulents. Cette mendicité n’a rien à vo