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Tambacounda: Makacoulibantang choisie pour lancer une campagne régionale de promotion de la planification familiale

La communauté rurale de Makacoulibantang a été choisie par la région médicale de Tambacounda (Est) pour abriter le lancement de la campagne de promotion de la planification familiale qui se déroulera du 28 novembre au 10 décembre prochains, a indiqué vendredi, Khadidiatou Bâ Sow, coordinatrice de la santé de la reproduction à la région médicale de Tambacounda.


Tambacounda: Makacoulibantang choisie pour lancer une campagne régionale de promotion de la planification familiale

Cette localité a été choisie parce qu’étant celle qui enregistre le plus faible taux de prévalence contraceptive de la région de Tambacounda, avec 0,3% à la dernière évaluation, soit largement en deçà du taux régional de 4%, qui lui aussi, est l’un des plus faibles du pays dont la moyenne nationale est de l’ordre de 12%.Dans le cadre de cette campagne, il est prévu de faire des ‘’stratégies avancées’’ dans trois districts que sont ceux de Makacoulibantang, Dianké Makhan et Kidira et dans les deux postes de Bani Israël et Ndoga Babacar.Tout en reconnaissant l’existence de ‘’pesanteurs socioculturelles’’ à Makacoulibantang, qui est foyer religieux, très conservateur, Mme Sow a indiqué l’ambition de la région médicale d’ ‘’essayer de communiquer autour de la planification pour les faire accéder à l’information’’.‘’Ce qui bloque surtout la planification, c’est l’information et la bonne information. Ce sera un moment fort d’information et de partage de l’information autour de la planification familiale’’, a-t-elle dit, au terme d'un CRD consacré à la campagne de vaccination conte la méningite et la campagne de promotion de la planification familiale.L’idée est d’organiser des journées de sensibilisation sur l’espacement des naissances, à l’endroit de la population et de ‘’leur permettre d’accéder aux services de la planification et d’autres services extérieurs’’, a expliqué Khadidiatou Bâ Sow.‘’Il est prévu de faire des mobilisations sociales, des journées portes ouvertes à Maka, de mettre le focus sur l’information autour de la planification avec tous les acteurs et leaders locaux’’, parmi lesquels figurent les religieux et les leaders communautaires.Auparavant, une formation sera dispensée, à l’échelle régionale, à la presse aux tradi-praticiens et aux leaders religieux.Lors du CRD, le préfet du département de Tambacounda, Amadou Bamba Koné, a souligné que le débat sur la planification familiale, est ‘’plus une question socioculturelle et religieuse que technique’’.‘’C’est un problème de choix de vie, ce n’est pas un débat technique’’, a-t-il dit, précisant que pour cette raison, la planification familiale’’ n’est pas facile’’ et la réflexion à ce sujet doit être poursuivie, mais ‘’en changeant de porte d’entrée’’. Il faut qu’on ait des références claires sur la position de l’islam et des autres religions sur la question, a-t-il estimé.Un argumentaire religieux en faveur de cette pratique contraceptive a été développé à Tambacounda, au terme d’un atelier sur la question avec des imams et des représentants de l’église, a rappelé Mme Sow, annonçant que le document sera reproduit et traduit dans certaines langues afin d’être largement partagé.La nécessaire implication des hommes, en tant que le ‘’socle’’ de la prise de décision au sein de la famille, pour toute réussite de la planification, a aussi été fortement soulignée par certains participants à la rencontre.Il a été signalé le paradoxe faisant que malgré l'existence de besoins non satisfaits évalués à 33%, la région continue d'être à la traîne par rapport à la contraception.


Bamba Toure

Samedi 10 Novembre 2012 - 12:52



Avis des Setalnautes

1.Posté par Démographie Responsable le 11/11/2012 13:45 | Alerter
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0,3 %, cela correspond à 3 femmes sur 1.000 qui utilisent la contraception !
J'imagine dans quelle détresse psychologique se trouvent les 30 % de femmes qui ont des grossesses non désirées...
Maintenant, au niveau du pays tout entier, cela commence à poser de nombreuses questions. En effet, la situation démographique du Sénégal est la suivante : sa population qui était de 2,4 millions d'habitants en 1950 est passée à un peu plus de 13 millions aujourd'hui. Pour la suite, l'ONU prévoit 29 millions de personnes en 2050 et au moins 44 millions en 2100. Et donc en à peine un siècle et demi, la population du pays pourrait avoir été multipliée par 18 !
Le Sénégal est-il donc extensible ?

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