à l’issue duquel elle a prononcé trois acquittements et une condamnation à deux ans de prison, contre le principal accusé, un Camerounais ayant déjà purgé sa peine.
Courant décembre 2010, le commandant de la brigade de recherches de Tambacounda reçoit une information faisant état de l’existence d’un réseau de trafic de faux billets de banque, entretenu par des personnes étrangères, renseigne le procès verbal de l'enquête préliminaire.
La filature effectuée par les gendarmes permet d’appréhender Zougouhou Gervain, un Camerounais, qui se faisait passer pour un technicien en télécommunications. Interrogé, il accepte de conduire les enquêteurs sur le lieu de résidence qu’il partageait avec ses autres coaccusés.
Y effectuant une descente, les hommes en tenue interpellent Edjo’o Zoobo Dieudonné (Camerounais), Yousouf Gangoura (Guinéen de Conakry), et Elvis Epouck (Ivoirien).
Dans leur chambre, ils trouvent une liasse de billets de banque soigneusement emballée avec du scotch et une autre liasse de 29 billets noirs de même format constitués de coupures prêtes au lavage ainsi que quatre flacons de liquide et produit entrant dans la fabrication de faux billets de banque avec une seringue.
Ils y découvrent également un sachet contenant de la poudre blanche qui, après examen, s’est révélée être de la cocaïne d’un poids total de 16,6 grammes. Interpellé, Dieudonné soutient en être le propriétaire.
A la barre, il a reconnu que les liasses avaient été trouvées dans son sac, mais précise qu’il s’agissait de papier marabout de format A4. Il a ajouté que les flacons contenaient des produits pharmaceutiques, dont du mercurochrome.
Bangoura, quant à lui, dit n’avoir pas vu de poudre blanche dans le sac de son compagnon, avec lequel ils avaient tous les trois quitté Dakar pour Kolda, avant de décider, une fois arrivés à Tambacounda, de changer de destination pour se rendre à Abidjan.
Devant les jurés, Elvis Epouck, lui aussi nie avoir été au courant de l’existence de ces billets de banque, contrairement aux déclarations qui lui sont prêtées dans le procès verbal de l’enquête préliminaire, selon lesquelles c’est une fois arrivés à Tambacounda que Dieudonné leur avait parlé de son projet de multiplication de billets de banque.
A l’arrivée, la cour a acquitté Elvis Epouck, Youssouf Bangoura et Zougouhou Gervain. Requalifiant le chef d’accusation de trafic international de drogue en détention de drogue, la Cour a condamné Edjo’o Dieudonné à un an ferme pour cette infraction, six mois pour escroquerie et deux ans pour contrefaçon de billets de banque.
Le tout est assorti d'une amende de 192.000 francs CFA. La peine la plus lourde étant retenue, celle de deux ans prévaut et Dieudonné l’ayant déjà purgé, recouvre la liberté.
Lors d’une brève cérémonie de clôture faisant suite à ce procès, le président des assises Babacar Diouf, en tirant le bilan a noté que durant cette session qui avait démarré depuis le 25 juin, 19 dossiers concernant 35 accusés ont été jugés. Il a relevé que des peines allant d’un an aux travaux forcés à perpétuité de même qu'une peine de six mois ainsi que sept acquittements ont été prononcés.
Il a plaidé pour le ''retour à la correctionnalisation'' des infractions de trafic de drogue pour limiter les délais de détention, mais également les frais que l’organisation des assises fait supporter au contribuable.
La filature effectuée par les gendarmes permet d’appréhender Zougouhou Gervain, un Camerounais, qui se faisait passer pour un technicien en télécommunications. Interrogé, il accepte de conduire les enquêteurs sur le lieu de résidence qu’il partageait avec ses autres coaccusés.
Y effectuant une descente, les hommes en tenue interpellent Edjo’o Zoobo Dieudonné (Camerounais), Yousouf Gangoura (Guinéen de Conakry), et Elvis Epouck (Ivoirien).
Dans leur chambre, ils trouvent une liasse de billets de banque soigneusement emballée avec du scotch et une autre liasse de 29 billets noirs de même format constitués de coupures prêtes au lavage ainsi que quatre flacons de liquide et produit entrant dans la fabrication de faux billets de banque avec une seringue.
Ils y découvrent également un sachet contenant de la poudre blanche qui, après examen, s’est révélée être de la cocaïne d’un poids total de 16,6 grammes. Interpellé, Dieudonné soutient en être le propriétaire.
A la barre, il a reconnu que les liasses avaient été trouvées dans son sac, mais précise qu’il s’agissait de papier marabout de format A4. Il a ajouté que les flacons contenaient des produits pharmaceutiques, dont du mercurochrome.
Bangoura, quant à lui, dit n’avoir pas vu de poudre blanche dans le sac de son compagnon, avec lequel ils avaient tous les trois quitté Dakar pour Kolda, avant de décider, une fois arrivés à Tambacounda, de changer de destination pour se rendre à Abidjan.
Devant les jurés, Elvis Epouck, lui aussi nie avoir été au courant de l’existence de ces billets de banque, contrairement aux déclarations qui lui sont prêtées dans le procès verbal de l’enquête préliminaire, selon lesquelles c’est une fois arrivés à Tambacounda que Dieudonné leur avait parlé de son projet de multiplication de billets de banque.
A l’arrivée, la cour a acquitté Elvis Epouck, Youssouf Bangoura et Zougouhou Gervain. Requalifiant le chef d’accusation de trafic international de drogue en détention de drogue, la Cour a condamné Edjo’o Dieudonné à un an ferme pour cette infraction, six mois pour escroquerie et deux ans pour contrefaçon de billets de banque.
Le tout est assorti d'une amende de 192.000 francs CFA. La peine la plus lourde étant retenue, celle de deux ans prévaut et Dieudonné l’ayant déjà purgé, recouvre la liberté.
Lors d’une brève cérémonie de clôture faisant suite à ce procès, le président des assises Babacar Diouf, en tirant le bilan a noté que durant cette session qui avait démarré depuis le 25 juin, 19 dossiers concernant 35 accusés ont été jugés. Il a relevé que des peines allant d’un an aux travaux forcés à perpétuité de même qu'une peine de six mois ainsi que sept acquittements ont été prononcés.
Il a plaidé pour le ''retour à la correctionnalisation'' des infractions de trafic de drogue pour limiter les délais de détention, mais également les frais que l’organisation des assises fait supporter au contribuable.