Pourtant, M. Dieng déclare qu’il n’est pas dans ses habitudes de révéler des secrets d’Etat. Raison pour laquelle, il ne dira rien sur Wade. « Je ne suis pas formé comme ça (à étaler sur la place publique les affaires de l’Etat) » a-t-il assuré car il a une conception très élevée de l’Etat. « Les secrets d’Etat restent des secrets d’Etat. Quelle que soit la situation, je ne les déflore pas. C’est ainsi que j’ai été formé dans l’Etat. Je n’en dérogerais pas » poursuit-il. Interrogé sur les 600 millions que Diouf aurait donnés à Wade pour le sortir d’affaire et lui éviter une plainte, Tanor Dieng s’accroche à ses convictions et refuse d’en parler. Toutefois, sur la question des audits, il n’y est pas allé sur le dos de la cuillère en considérant que « Wade fait du bluff. C’est un frimeur. Wade se moque des Sénégalais ». Il estime que l’ancien chef d’Etat a fait pire que ce qu’il reproche au nouveau gouvernement. En guise d’exemple, il a évoqué son interrogatoire, avant les législatives de 2002, par la Dic qui avait duré six heures et lui demande de ne pas s’offusquer de ce qu’on interroge ses partisans. « Cela n’est pas acceptable. Il faut que Wade comprenne que ceux qui bénéficient de ces privilèges de juridiction sont ceux qui sont en exercice. Une fois que vous ne l’êtes plus, vous êtes comme un citoyen ordinaire normal. On doit pouvoir vous interroger sur les fautes, sur les contraventions » a-t-il expliqué. Il a en revanche recommandé « une petite élégance républicaine » dans la procédure. Mais pour lui, « dire qu’on est au dessus de la loi et qu’on ne peut être inquiété, c’est pousser le bouchon trop loin et ce n’est pas acceptable que Wade continue à se comporter ainsi ». « Il faut faire preuve de dignité et répondre aux juges » a-t-il conclu.
Source: Rewmi.com
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