Les critiques du mouvement Y'en a marre contre le président de la République n'ont pas laissé indifférents les jeunes de l'Apr. Les responsables de la Convergence des jeunes républicains (Cojer) et du Mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer) ont profité de leur point de presse pour mettre en garde les Y'en a marristes. Selon le quotidien L'As lu par Rewmi.com, ils reprochent à Y'en a marre de proférer des "attaques injustifiées, subjectives et malhonnêtes" à l'encontre de leur mentor. Pour Birame Faye, coordonnateur national adjoint du Cojer, ces attaques "sont très loin de refléter la réalité et ont comme toile de fond la contrevérité, l'amalgame, la malhonnêteté, la distraction". Thérèse Faye Diouf, secrétaire générale du Meer, dira même que "Y'en a marre doit se taire". Pour elle, les membres de Y'en a marre ne peuvent pas servir de modèle ou de référence ni de nouveau type de sénégalais. "Ce qui a eu à faciliter leur lutte c'est que dans le contexte dans lequel Wade gérait le pouvoir, c'est toute la population sénégalaise qui avait envie de le faire partir. Tout le monde (partis politiques et société civile) a lutté pour faire partir Wade du pouvoir. Quand je les écoute revendiquer le succès de cette lutte, ça me fait rire", ironise-t-elle. Avant de rappeler qu'il y a eu plusieurs concepts lancés par les sénégalais avant Y'en a marre : "nous avons lancé à l’université le concept ma carte, mon arme qui a été salué par Hillary Clinton lors de son voyage à Dakar", dit-elle. "Ces rappeurs veulent faire un bourrage de crâne en lançant des messages qui ne sont pas conformes à la réalité (...) ce qui est clair, c'est que le président n'acceptera pas que des jeunes lui mettent la pression. Nous, jeunesse républicaine, on acceptera pas que des jeunes rappeurs se prennent pour des donneurs de leçons. La logique de Y'en a marre ne peut pas continuer parce que le contexte ne l'exige pas et nous ferons face à eux parce qu'il est hors de question qu'ils continuent à manigancer et à tenir de faux discours", avertit la directrice de l'Agence nationale de la case des tout-petits. Son camarade de parti, Biarame Faye, par ailleurs directeur de l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej) a saisi cette occasion pour apporter un démenti à toute idée d'un appel à Y'en a marre pour la gestion des affaires. Pour lui, leur "degré d'engagement dépasse celui de ces quelques rappeurs" qui les ont trouvé dans la lutte. Il les conseille de "rester calmes et d’arrêter le chantage".