Thierno Alassane Sall loue l'action des religieux contre les "dérives islamistes"

Le Sénégal a "toujours été un laboratoire de l'islam en Afrique" à travers notamment l'œuvre de ses guides religieux dont les actions ont contribué à préserver le pays des "dérives islamistes", a affirmé, jeudi à Thiénaba (département de Thiès), le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall.


M. Sall qui représentait le chef de l’Etat, Macky Sall, à la cérémonie officielle de la 132e édition du Gamou de Thiénaba, a soutenu que "le Sénégal a toujours été un laboratoire de l'islam en Afrique, à travers la guerre sainte, la guerre pacifique menée par nos vénérés guides religieux".Le Maouloud, communément appelé Gamou au Sénégal, commémore l'anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (PSL). Il a été célébré dans la nuit de mercredi à jeudi dans la plupart des foyers musulmans sénégalais, à l'instar de ceux de nombreux pays musulmans ou à majorité musulmane.Par conséquent, "le Sénégal n'a pas connu cette forme de tentation (vis-à-vis) de certaines idéologies et doctrines, qui instrumentalisent des personnes pour détruire des mausolées de saints hommes et imposer une autre façon de pratique de l'islam", a-t-il ajouté.Les guides religieux au Sénégal "ont beaucoup joué pour que le Sénégal soit préservé de ces dérives islamistes", a souligné le ministre des Infrastructures et des Transports, citant l’exemple du fondateur de Thiénaba Mame Amary Ndack Seck, qui a joué "un rôle fondamental dans la percée de l'islam au Sénégal, grâce son enseignement du Saint-Coran".Aussi, le ministre des Infrastructures et des Transports a-t-il adressé au khalife de Thiénaba, Cheikh Ameth Tidjane Seck, les salutations du chef de l'Etat sénégalais, non sans lui réaffirmer la considération et la haute estime de Macky Sall.Selon Thierno Alassane Sall, "la rupture dont parle le président Macky Sall n'est pas uniquement une rupture (au sommet de l’Etat), mais une rupture du citoyen avec lui-même, dans son comportement, dans sa foi et son civisme, pour l'émergence d'un Sénégal fort".Il a indiqué que "le message des hommes de Dieu sont importants afin que le citoyen s'en inspire, avec ce modèle de l'islam qui incarne la paix, la discipline et les bonnes vertus". Il a expliqué que "le Sénégal s'est engagé à aller au Mali pour combattre auprès de nos frères maliens, afin que ce pays ne sombre sous le poids d'islamistes aveuglés".Quelque 2.000 soldats français sont déployés au Mali, dans le cadre de l'opération Serval, pour prêter main forte à l'armée nationale en attendant le déploiement d'une force africaine qui doit aider ce pays à retrouver sa souveraineté territoriale.Évalués à une soixantaine de militaires, des éléments précurseurs du contingent de 500 soldats sénégalais devant aller au Mali ont quitté Dakar dimanche à destination du Mali.La plupart des partis politiques sénégalais soutiennent l'envoi de militaires sénégalais, même si certains ont déploré leur nombre jugé insuffisant en raison des enjeux de leur mission.A la tête d'une délégation comprenant le ministre d'Etat auprès du président de la République, Marième Badiane, du gouverneur de la région de Thiès Mohamed Fall, le ministre des Infrastructures et des Transports a transmis au khalife de Thiénaba les salutations du chef de l'Etat sénégalais

Bamba Toure

Vendredi 25 Janvier 2013 08:29

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