a sortie d'El Hadji Malick Sarr, conseiller politique du chef de l’État et membre du directoire de l'Alliance pour la République (Apr), accusant le parti Rewmi d’être en "embuscade politique", a suscité une réaction musclée du député Thierno Bocoum, responsable national des jeunes du parti du maire de Thiès, Idrissa Seck. Dans les colonnes du quotidien Le Populaire, l'honorable député lui porte une cinglante réplique. Il exprime toute sa "déception de voir le parti au pouvoir organiser des séminaires, non pas pour trouver les voies et moyens de satisfaire les besoins des sénégalais qui s'agrandissent de jour en jour, mais pour parler de ses alliés". Selon lui, "la politique qui consiste à surveiller l'autre est révélatrice d'une faiblesse reconnue. C'est une attitude inopérante, de toutes les façons, puisque c'est le peuple sénégalais qui jugera". Il balaie d'un revers de main les accusations de l'apériste, en clarifiant les choses: "Rewmi n'est pas en embuscade politique. Rewmi est un parti qui est et qui continuera d’être un acteur sur l’échiquier politique, quelle que soit la forme ou le système électoral prévu dans le calendrier républicain. La question est de savoir, si nous allons en coalition. C'est une question pertinente, dont la réponse est du ressort exclusif des instances de notre parti. Dans "Benno Bokk Yakaar", nous ne sommes pas en fusion. Nous y sommes en tant que parti qui garde ses principes et ses valeurs, qui n'aliène pas sa liberté de condamner le blâmable et d'approuver le convenable, à chaque fois que l'occasion se présente, qui se massifie et qui travaille pour renverser les rapports de force". Le Rewmi est aussi pointé du doigt par des apéristes qui le trouvent trop passif quand il s'agit de défendre le chef de l’État. "Qu'est-ce qu'ils entendent par défendre le président de la République? C'est défendre sa personne, c'est défendre sa politique ou défendre son parti?", s'est interrogé le jeune Rewmiste, avant d'ajouter, "je crois qu'il faut faire la part des choses. Notre rôle n'est pas de s'inscrire dans la continuité en défendant n'importe quoi. Ce n'est pas de cette manière que nous allons rendre service au chef de l’État. Être dans une coalition, ce n'est pas également de dire : -je prends les décisions que je veux, je ne vous associerai ni à la réflexion ni à l'explication de la décision, mais vous allez vous contenter de me défendre-. Le président de la République est libre de mener sa politique comme il l'entend, il en a la légitimité, il en a le droit. Comme il est aussi libre de se concerter avec ses alliés. S'il choisit de faire des choses tout seul, c'est peut-être parce qu'il ne compte pas sur le soutien de ses alliés". "On ne peut pas être plus royaliste que le roi. Par contre, sur des questions de principe qui ne relèvent pas d'un choix programmatique, il est de notre devoir de mener le combat avec ou sans l'onction du chef de l’État. C'est le cas pour ce qui est de la reddition des comptes, c'est également le cas en ce qui concerne les questions de bonne gouvernance et de transparence", conclut-il.