Touba : En légitime défense, Moussa Ndiaye descend un de ses trois voleurs mais perd 17 moutons.


Moussa Ndiaye, âgé d’une cinquantaine d’années, polygame de quatre épouses et père de plusieurs enfants, a vécu la nuit du samedi 11 au dimanche 12 janvier est un véritable cauchemar.
Aux environs de deux heures du matin, ce père de famille a en effet reçu dans sa demeure de Touba Tindôdy, la visite de trois voleurs armées jusqu’aux dents de fusils de chasse, de sabres et autres armes. Ces hommes étaient venus lui arracher son bétail. Alerté par le bruit qui dérangeait depuis son enclos, Moussa s’est levé avant de se rendre compte qu’il a reçu des intrus chez lui.
Malheureusement, telle que la scène nous est racontée par le commandant de la gendarmerie de Ndindy, il fut dominé par ses bourreaux. Un d’entre ceux-ci se chargera  de le maitriser durant toute la durée du forfait. 17 moutons seront emportés. Toutefois, « pour le tenir à respect, les voleurs tirèrent en partant à plusieurs reprises » sans toucher leur cible qu’ils voulaient, à coup sûr, morte.
Moussa Ndiaye ira, dans le feu de l’action, récupérer son pistolet pour riposter. Son coup de feu atteindra l’un des assaillants à la tête (voir photo). Mis au courant du drame qui se déroulait, les hommes du commandant Niang viendront s’enquérir de la situation mais seront au regret de constater que les deux autres malfrats ont réussi à prendre la clef des champs. Moussa Ndiaye reconnaitra avoir tiré et atteint sa cible avant de se rendre. Le commandant Niang confie que le voleur touché était armé d’un fusil et était muni de plusieurs cartouches. Actuellement dans les locaux de la gendarmerie de Ndindy, ce père de famille raconte, à ses proches, avoir à plusieurs reprises, été victime de vol.
 
Le député Abdou Lahad Seck Sadaga, présent aussi sur les lieux, a lui choisi d’interpeller ses collègues de l’Assemblée Nationale et le Président de la République sur une éventuelle modification de la loi en gestation contre le vol de bétail. Pour lui, il ne suffit pas de se limiter à une sanction carcérale de 10 ans. Il faut aussi sursoir à toute poursuite judiciaire contre toute personne qui aura ôté la vie ou blesser un voleur en action. Il demandera aussi que le corps du défunt ne soit point livré à ses parents avant que ne soient retrouvés ses deux complices.

Bamba Toure

Lundi 13 Janvier 2014 05:56

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