Il était une fois en 2015, dans son discours à la nation, des mots pour des maux, qui avaient fait des heureux, creer de l'espoir, et au bout du compte, ce fut un conte qui a fini par nous endormir tous. Voila quatre ans, des discours à la nation sur l'émergence du Sénégal sans un paragraphe séduisant, concret et réalisable/réalisé sur le tourisme. Le secteur privé sénégalais au nom du patronat du tourisme doit prendre ses responsabilités et repenser l'ensemble de la politique touristique. Oser de manière réfléchi la relance le secteur.
L'exemple de la France, qui demeure le pays le plus visité au monde, le tourisme se porte bien malgré les attentats mais pourrait mieux faire : Il représente 7,4 % du PIB et près d’un million d’emplois non délocalisables, selon les chiffres les plus récents de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee, 2015). Et malgré la hausse du chômage dans le monde, c’est un des rares secteurs où des emplois ont été créés graduellement et de façon constante au cours des dix dernières années. Le tourisme, tout comme les métiers du secteur sont multiples. Ils vont de l’hôtellerie aux loisirs en passant par la restauration, le guidage etc. Les écoles et les universités qui y forment des jeunes sont nombreuses, avec des espoirs sans lendemain. Ils sont la plupart sans emploi, sous qualifiés et sans stages.
Métiers du tourisme : Qu'est ce qui grippe la machine des emplois ? les profils, les compétences et les formations. Que faut il faire : Simplement y croire c'est tout !
La formation est un outil commercial, fédérateur pour le rayonnement d'une destination.
Quels sont les profils recherchés par les groupes hôteliers et de tourisme ? Dans quelles écoles devons-nous recruter les futurs cadres supérieur du tourisme ?
Au Sénégal, le chômage des jeunes est en partie lié au manque d'intérêt et de confiance du gouvernement à un secteur économique aussi important, stratégique et consolidant que le tourisme; dont la première compétence exigée par les métiers du tourisme est « le savoir-être ». Un talent qui ne se décrit pas sur une ligne de curriculum vitae, ni sur un diplôme. Il s’agit de savoir s’adapter à des situations inattendues, de gérer sans faire d’impair des cas particuliers, de faire face avec tact à des habitudes culturelles différentes. Le bon manageur est celui qui est doté d’une intelligence “situationnelle” . Une réalité ouverte a tout le monde dans le service de l'accueil et de la réception. Il n’existe ni master, ni MBA spécialisé dans la gestion de l’inattendu, de la courtoisie et du savoir parler dans plusieurs langues. Les hommes et les femmes en charge d’un établissement touristique peuvent être des “self-made” ou des diplômés de la meilleure école. Mais pour prendre la direction d’un hôtel, d’un restaurant ou d’un centre touristique, ou l’expérience compte beaucoup, il faut des formations specifiques en renforcement de capacités, des sessions de stages et d'echanges d'expériences et des voyages d'études.. Le diplôme peut être un accélérateur, mais ce sont les années de métier dans le secteur qui permettront aux personnes du secteur l’accès par ancienneté à un poste de responsabilité d’encadrement et de superviseur. Parmi les chemins conseillés par les professionnels, figure celui d’une professionnalisation rapide. Le chemin le plus court et le mieux fréquenté est celui d’un BTS tourisme, suivi d’une licence professionnelle et achevé par un master pro et un MBA specialisé.
Les écoles et les universités proposant des formations liées au tourisme niveau master ne manquent pas dans l’Hexagone et au Sénégal. Toutefois, les meilleurs établissements ne sont pas français, mais Suisses : l’Ecole hôtelière de Lausanne, l’Institut des hautes études de Glion. Et L’Ecole de Savignac installé en Dordogne, en France. Parmi les écoles et les universités qui forment au MBA, master of business administration, une formation de haut niveau du management où l’enseignement hôtelier et du tourisme est optimisé par une grande école de commerce, ses étudiants issus de plusieurs formations : Comptable, analyse et gestion de projet, gestion financiére etc...
Ceux là sont recherchés pour des postes de financiers, chefs de projets, consultant développement touristique, responsable des ventes de forfaits, chargé de direction, de centre de jeux (profits, hôtel, restaurant, parcs de loisirs etc.) ,
Les grandes écoles internationales de commerce font un tronc commun avec le tourisme pour une meilleure employabilité adaptée aux attentes de l'entreprise. De concert avec le patronat nos facultés doivent s'adapter et ecouter les aspirations des jeunes et les besoins des entreprises pour rendre l'Université plus proche des réalités du marché de l'emploi. Car le secteur du tourisme souffre gravement de manque de ressources humaines compétentes, formées à bonne école.
Les masters en gestion ont démontré aux professionnels leurs capacités à produire des cadres dans tous les domaines en général et en particulier dans les banques, la communication et le marketing. Pourquoi pas dans le tourisme, l'hôtellerie, l'événementiel, la restauration, le service de traiteur, des caravanes etc. Dans un tout autre registre, mais toujours dans le secteur du tourisme, des étudiants issus de formation ou de recherche (UFR) technologies, civilisation, géographie et culture peuvent prouver leurs compétences dans le secteur web touristique et les sous secteurs tel que, l’encadrement d’unités aussi divers qu’un musée, un office de tourisme, un centre équestre, un centre d'information et de Web, créateur, éditeur de circuits touristiques...
Une formation tout-terrain, en somme, c'est la professionnalisation des filiéres et des competences, que doit embrasser nos universites, qui accusent un grand retard dans la mutation et la transformation, du rôle de ces temples du savoir. Ces derniers devraient fonctionner en symbiose avec des centres de formation d’apprentissage de gestion des activités touristiques et hôtelières afin de réussir l’équilibre de l’excellence du savoir faire avec l’enseignement professoral, académi que, universitaire et la pratique dans l'exercice de l’apprentissage.
Enfin, avec le pôle urbain de Diamniadio, et le developpement des villes, le secteur de l’immobilier, traditionnellement lié au tourisme, doit avoir ses établissements de référence à l'image de l’Ecole supérieure des professions immobilières de France.
Les cursus spécialisés ne sont pas les seuls à être prisés ailleurs, car l’adaptabilité, la polyvalence, la maitrise, la capacité à comprendre rapidement la stratégie de l’entreprise et de la mettre en œuvre sont des qualités que nous recherchons et que nous ne trouvons pas souvent chez les candidats demandeurs d'emplois. Les outils du numériques, spécialistes du e tourisme et généralistes online des affaires, ont donc leur place sur le marché du travail du tourisme "de demain". Mais pas seulement.
La multiplication des outils liés au numérique a changé la manière de travailler des opérateurs, et de nouveaux métiers sont nés. Dans un univers où l’e-commerce prend le pas sur les transactions traditionnelles, de nouveaux profils ont intégré les groupes, comme les spécialistes cybermarketing et les community managers. S'offrir les services d’un « spécialiste sémantique » chargé de l’analyse des commentaires laissés par les clients sur le Web, participent d'une nouvelle vision du marketing, du sondage, de l'étude sur les tendances et les rapports sur la qualité des services. Les traces numériques semées par les touristes sont aussi au centre de l’attention des grands groupes. Grâce aux bases de données, nous pouvons mieux connaître les besoins des clients et définir les offres adaptées.
Apparaissent ainsi, de nouveaux profils, de nouvelles exigences, de nouveaux métiers : Des analystes Web chargés d’observer la concurrence, ses offres et ses prix, d’évaluer les réponses concurrentielles du marché, du produit, de la destination, ou encore le plafond, ou la somme que désire payer le potentiel touriste et sa durée de séjour. Si les anciens métiers du tourisme demeurent, de nouveaux fleurissent. Le secteur privé qui emploi, innove et crée, doit en parfaite intelligence trouver les termes d'un partenariat avec les universités, les écoles de formation et les instituts specialisés de formation et d'apprentissage pour une meilleure adéquation formation emploi. C'est ainsi que ça se passe partout ailleurs dans le monde, ou le tourisme pousse des ailes. Notre secteur privé, et nos organisations patronales doivent se faire entendre, occuper le terrain de l'action et du défi, pour donner l'exemple à nos gouvernants que le tourisme est le champion mondial de tous les secteurs économiques du monde avec une force et une capacité de résilience nulle part egale dans n'importe lequel des secteurs economiques.
Mouhamed Faouzou Dème
L'exemple de la France, qui demeure le pays le plus visité au monde, le tourisme se porte bien malgré les attentats mais pourrait mieux faire : Il représente 7,4 % du PIB et près d’un million d’emplois non délocalisables, selon les chiffres les plus récents de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee, 2015). Et malgré la hausse du chômage dans le monde, c’est un des rares secteurs où des emplois ont été créés graduellement et de façon constante au cours des dix dernières années. Le tourisme, tout comme les métiers du secteur sont multiples. Ils vont de l’hôtellerie aux loisirs en passant par la restauration, le guidage etc. Les écoles et les universités qui y forment des jeunes sont nombreuses, avec des espoirs sans lendemain. Ils sont la plupart sans emploi, sous qualifiés et sans stages.
Métiers du tourisme : Qu'est ce qui grippe la machine des emplois ? les profils, les compétences et les formations. Que faut il faire : Simplement y croire c'est tout !
La formation est un outil commercial, fédérateur pour le rayonnement d'une destination.
Quels sont les profils recherchés par les groupes hôteliers et de tourisme ? Dans quelles écoles devons-nous recruter les futurs cadres supérieur du tourisme ?
Au Sénégal, le chômage des jeunes est en partie lié au manque d'intérêt et de confiance du gouvernement à un secteur économique aussi important, stratégique et consolidant que le tourisme; dont la première compétence exigée par les métiers du tourisme est « le savoir-être ». Un talent qui ne se décrit pas sur une ligne de curriculum vitae, ni sur un diplôme. Il s’agit de savoir s’adapter à des situations inattendues, de gérer sans faire d’impair des cas particuliers, de faire face avec tact à des habitudes culturelles différentes. Le bon manageur est celui qui est doté d’une intelligence “situationnelle” . Une réalité ouverte a tout le monde dans le service de l'accueil et de la réception. Il n’existe ni master, ni MBA spécialisé dans la gestion de l’inattendu, de la courtoisie et du savoir parler dans plusieurs langues. Les hommes et les femmes en charge d’un établissement touristique peuvent être des “self-made” ou des diplômés de la meilleure école. Mais pour prendre la direction d’un hôtel, d’un restaurant ou d’un centre touristique, ou l’expérience compte beaucoup, il faut des formations specifiques en renforcement de capacités, des sessions de stages et d'echanges d'expériences et des voyages d'études.. Le diplôme peut être un accélérateur, mais ce sont les années de métier dans le secteur qui permettront aux personnes du secteur l’accès par ancienneté à un poste de responsabilité d’encadrement et de superviseur. Parmi les chemins conseillés par les professionnels, figure celui d’une professionnalisation rapide. Le chemin le plus court et le mieux fréquenté est celui d’un BTS tourisme, suivi d’une licence professionnelle et achevé par un master pro et un MBA specialisé.
Les écoles et les universités proposant des formations liées au tourisme niveau master ne manquent pas dans l’Hexagone et au Sénégal. Toutefois, les meilleurs établissements ne sont pas français, mais Suisses : l’Ecole hôtelière de Lausanne, l’Institut des hautes études de Glion. Et L’Ecole de Savignac installé en Dordogne, en France. Parmi les écoles et les universités qui forment au MBA, master of business administration, une formation de haut niveau du management où l’enseignement hôtelier et du tourisme est optimisé par une grande école de commerce, ses étudiants issus de plusieurs formations : Comptable, analyse et gestion de projet, gestion financiére etc...
Ceux là sont recherchés pour des postes de financiers, chefs de projets, consultant développement touristique, responsable des ventes de forfaits, chargé de direction, de centre de jeux (profits, hôtel, restaurant, parcs de loisirs etc.) ,
Les grandes écoles internationales de commerce font un tronc commun avec le tourisme pour une meilleure employabilité adaptée aux attentes de l'entreprise. De concert avec le patronat nos facultés doivent s'adapter et ecouter les aspirations des jeunes et les besoins des entreprises pour rendre l'Université plus proche des réalités du marché de l'emploi. Car le secteur du tourisme souffre gravement de manque de ressources humaines compétentes, formées à bonne école.
Les masters en gestion ont démontré aux professionnels leurs capacités à produire des cadres dans tous les domaines en général et en particulier dans les banques, la communication et le marketing. Pourquoi pas dans le tourisme, l'hôtellerie, l'événementiel, la restauration, le service de traiteur, des caravanes etc. Dans un tout autre registre, mais toujours dans le secteur du tourisme, des étudiants issus de formation ou de recherche (UFR) technologies, civilisation, géographie et culture peuvent prouver leurs compétences dans le secteur web touristique et les sous secteurs tel que, l’encadrement d’unités aussi divers qu’un musée, un office de tourisme, un centre équestre, un centre d'information et de Web, créateur, éditeur de circuits touristiques...
Une formation tout-terrain, en somme, c'est la professionnalisation des filiéres et des competences, que doit embrasser nos universites, qui accusent un grand retard dans la mutation et la transformation, du rôle de ces temples du savoir. Ces derniers devraient fonctionner en symbiose avec des centres de formation d’apprentissage de gestion des activités touristiques et hôtelières afin de réussir l’équilibre de l’excellence du savoir faire avec l’enseignement professoral, académi que, universitaire et la pratique dans l'exercice de l’apprentissage.
Enfin, avec le pôle urbain de Diamniadio, et le developpement des villes, le secteur de l’immobilier, traditionnellement lié au tourisme, doit avoir ses établissements de référence à l'image de l’Ecole supérieure des professions immobilières de France.
Les cursus spécialisés ne sont pas les seuls à être prisés ailleurs, car l’adaptabilité, la polyvalence, la maitrise, la capacité à comprendre rapidement la stratégie de l’entreprise et de la mettre en œuvre sont des qualités que nous recherchons et que nous ne trouvons pas souvent chez les candidats demandeurs d'emplois. Les outils du numériques, spécialistes du e tourisme et généralistes online des affaires, ont donc leur place sur le marché du travail du tourisme "de demain". Mais pas seulement.
La multiplication des outils liés au numérique a changé la manière de travailler des opérateurs, et de nouveaux métiers sont nés. Dans un univers où l’e-commerce prend le pas sur les transactions traditionnelles, de nouveaux profils ont intégré les groupes, comme les spécialistes cybermarketing et les community managers. S'offrir les services d’un « spécialiste sémantique » chargé de l’analyse des commentaires laissés par les clients sur le Web, participent d'une nouvelle vision du marketing, du sondage, de l'étude sur les tendances et les rapports sur la qualité des services. Les traces numériques semées par les touristes sont aussi au centre de l’attention des grands groupes. Grâce aux bases de données, nous pouvons mieux connaître les besoins des clients et définir les offres adaptées.
Apparaissent ainsi, de nouveaux profils, de nouvelles exigences, de nouveaux métiers : Des analystes Web chargés d’observer la concurrence, ses offres et ses prix, d’évaluer les réponses concurrentielles du marché, du produit, de la destination, ou encore le plafond, ou la somme que désire payer le potentiel touriste et sa durée de séjour. Si les anciens métiers du tourisme demeurent, de nouveaux fleurissent. Le secteur privé qui emploi, innove et crée, doit en parfaite intelligence trouver les termes d'un partenariat avec les universités, les écoles de formation et les instituts specialisés de formation et d'apprentissage pour une meilleure adéquation formation emploi. C'est ainsi que ça se passe partout ailleurs dans le monde, ou le tourisme pousse des ailes. Notre secteur privé, et nos organisations patronales doivent se faire entendre, occuper le terrain de l'action et du défi, pour donner l'exemple à nos gouvernants que le tourisme est le champion mondial de tous les secteurs économiques du monde avec une force et une capacité de résilience nulle part egale dans n'importe lequel des secteurs economiques.
Mouhamed Faouzou Dème