c'est 'un des grands maîtres de l'art moderne sénégalais, et même africain. Iba Ndiaye aura influencé plusieurs générations d'artistes par sa peinture, et son enseignement. Né à Saint-Louis en 1928, passé par la France, il avait contribué à créer l'Ecole des Arts de Dakar, à la demande du président Senghor, au tournant des années soixante.
Six ans après sa mort en 2008, l'exposition qui lui est consacrée à Saint-Louis rassemble toutes les oeuvres retrouvées dans son atelier parisien. « Il a partagé sa vie entre la France et le Sénégal. Mais ce qu’il raconte dans sa peinture, c’est essentiellement des thématiques africaines, explique Laetitia Pesanti, co-commissaire de l'exposition. Elles racontent la tradition africaine, les paysages africains, les femmes… avec une technique qu’il a pu puiser par contre en Occident. (Dans cet atelier) il y a 145 œuvres, des peintures et des dessins sur papier. Beaucoup de choses qui n’ont encore jamais été montrées, et en même temps, des œuvres montrées dès 1977 au Musée Dynamique de Dakar. Je crois que c’est cela le plus important, qu’elles puissent retrouver une existence dans ce pays où elles ont une portée à la fois historique et contemporaine ».
Suite à une donation de ses héritiers, les oeuvres d'Iba Ndiaye sont désormais propriété de l'Etat sénégalais. Après la Biennale, elles regagneront les réserves du musée Théodore Monod à Dakar, en attendant peut-être la création d'un futur musée d'art contemporain que tous les professionnels des arts appellent de leurs voeux au Sénégal.