Tribunal: Thierno Baldé Je reconnais que nous avons entretenu des

Incroyable! C’est ce qu’on a envie de dire après avoir assisté au jugement de ce dossier de viol présumé devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Poursuivis pour le délit de viol, Thierno Baldé et Abdou Sow ont pourtant été relaxés, tellement les débats d’audience plaidé en défaveur de la jeune fille Momy Ndiaye.

Son histoire fait penser à une femme qui s’est accrochée sur des mensonges pour faire plonger des hommes qui l’ont trompée. En effet, la jeune fille Momy Ndiaye n’ayant pas atteint son objectif d’encaisser ses deux “clients”, a tenté de manipuler les faits pour poursuivre les Baldé et Sow, pour le délit de viol. Interrogée à la barre, la dame Ndiaye, une véritable « Koba » habillée en mode « Tass sa cheveux », avec des yeux et des ongles bien ornés, a déclaré qu’elle s’était rendu à Jaxaay pour voir un ami dénommé Arfang, qui devait lui trouver une chambre en location.

Après l’avoir expliqué, il m’a manipulé en me disant que y a un de ses amis qui dispose d’une chambre à son domicile, non loin du terminus et, qu’il était disposé à m’y conduire. Une fois à l’intérieur, je leur ai dit qu’il n’y avait aucune sécurité. Sur le coup j’ai voulu sortir mais j’ai été empêché par Thierno Baldé. Ainsi, ils m’ont entrainé dans une chambre avant de me contraindre à entretenir des rapports sexuels à tour de rôle avec eux. Après leur sale besogne, ils ne m’ont remis que 1000frs”, a expliqué la partie civile Momy Ndiaye, qui a réclamé la somme de 55 000 Frs CFA en guise de dommage et intérêt.

Des déclarations balayées d’un revers de main par les prévenus. Selon Thierno Baldé, polygame et père de cinq enfants, vigile de profession, la partie civile était consentante puisqu’au moment des faits, elle regardait des vidéos pornographiques.

« le jour des faits, au moment où j’étais à mon poste, j’ai aperçu la dame Momy Ndiaye s’asseoir à proximité d’un robinet public. De ce fait, je l’ai rallié avant de lui demander ce qu’elle désirait. Puis elle m’a invité à manger, avant de me demander si je connaissais Arfang et je lui ai répondu par l’affirmative. Apres avoir fini son diner, elle m’a trouvé à mon poste en compagnie de mon collègue Kéba Diallo, avant de me remettre son téléphone. C’est vers les coups de minuit alors qu’elle continuait à errer sur les parages, que je lui ai proposé d’aller dormir chez mon ami Abou Sow. Je reconnais que nous avons entretenu de rapports sexuels, mais elle était consentante car elle regardait des vidéos pornographiques au moment où je lui faisais l’amour”, s’est défendu le prévenu Thierno Baldé.

Interpellé à son tour, Abou Sow a déclaré que c’est lui donné son accord pour que la jeune fille passe la nuit chez lui. Et que Thierno Baldé l’a appelé pour lui dire que la demoiselle ne désire plus passer la nuit la-bas toute seule, et qu’elle souhaitera avoir quelqu’un en compagnie: « Quand je suis revenu dans la chambre, je les ai surpris en train de s’accoupler. Sur le coup, tous les deux ont interrompu l’acte sexuel. Puis soudain la jeune fille est venue se plaindre auprès de moi, en me ceinturant avant de me dire que mon ami est un « Ngaka » (idiot) car il lui a fait l’amour sans lui donner un sous. C’est ainsi qu’elle a commencé a me provoquer. Et j’ai fini par satisfaire ma libido”, a reconnu Abou Sow.

Prenant ses réquisitoires et apparemment perplexe, le ministère public s’est contenté de demander à ce que la loi soit appliquée. Finalement, après délibéré, le tribunal a relaxé Thierno Baldé et Abou Sow au bénéfice du doute.